Le 1er décembre marque la Journée mondiale du SIDA et le début de la Semaine nationale de sensibilisation au SIDA chez les Autochtones au Canada.

Aujourd’hui, nous nous rappelons des millions de personnes qui sont mortes du SIDA, tant au Canada qu’ailleurs dans le monde. Nous nous réengageons à prendre des mesures pour mettre fin à la stigmatisation qui continue de faire partie des problèmes auxquels les personnes qui contractent cette maladie sont confrontées. Seuls l’éducation constante, le soutien à la prévention et l’accès complet à des soins de santé adéquats permettront de mettre fin à la propagation du VIH/SIDA.

Bien qu’il soit important de reconnaître que des progrès importants ont été faits en matière de prévention et de traitement du VIH/SIDA, il est également important de savoir que l’on estime qu’il y a 63 110 personnes atteintes de la maladie au Canada – dont 14 pour cent n’ont pas encore reçu de diagnostic et ignorent le risque qu’elles représentent dans la propagation de la maladie.

Chaque jour, deux ou trois personnes reçoivent un diagnostic de VIH en Ontario. Bien qu’il soit important de se rappeler que le VIH ce n’est pas le SIDA, le VIH, s’il n’est pas traité, peut éventuellement mener au SIDA, c’est pourquoi les programmes de dépistage et d’éducation sont encore si impératifs.

En examinant la situation du VIH/SIDA en Ontario aujourd’hui, il est essentiel de comprendre que l’accès au soutien en matière de traitement et de prévention n’est pas le même pour toutes les personnes à risque ou infectées par la maladie. Les membres des Premières nations sont touchés de façon disproportionnée par la propagation du VIH/SIDA et ont un accès totalement inadéquat aux services de santé sur les réserves et dans les centres urbains. Cela ne peut continuer.

Bien que la communauté médicale et scientifique ait identifié la nécessité d’adopter une approche de réduction des risques pour le traitement des dépendances et la prévention de la propagation de maladies comme le VIH/SIDA, nos gouvernements ont mis du temps à financer les programmes nécessaires. Avec l’élection du nouveau gouvernement conservateur en Ontario, des programmes de réduction des risques grandement nécessaires ont été annulés, tandis que les quelques programmes en place risquent de perdre leur financement – ce qui met encore plus de vies en danger.

Bien que les conséquences quotidiennes du VIH/SIDA sur la vie de dizaines de milliers de personnes en Ontario ne fassent plus la une des journaux, nous ne pouvons pas baisser la garde. Nous devons nous assurer que les personnes vivant avec la maladie ou à risque de contracter la maladie aient un accès égal aux soins de santé et aux services de prévention dont elles ont besoin.

Aujourd’hui, nous honorons les membres du SCFP-Ontario qui jouent un rôle essentiel dans la lutte visant à prévenir toute nouvelle infection et qui traitent les personnes atteintes de la maladie afin de mettre fin aux décès liés au SIDA. Le travail de nos membres dans les soins de santé, les services sociaux et les organismes de services aux personnes atteintes du SIDA consiste à traiter, faire davantage de sensibilisation et changer les conditions qui contribuent à la propagation du VIH et du SIDA. Le travail qu’ils font aide non seulement les personnes à risque mais empêche également les risques d’augmenter.

Le SCFP-Ontario s’engage à travailler avec d’autres dans les collectivités des quatre coins de l’Ontario afin d’exercer des pressions sur le gouvernement Ford pour voir à ce que ces services publics essentiels reçoivent tout le financement nécessaire.

 

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