PORT COLBORNE (ONTARIO) – Des travailleuses et travailleurs en services aux personnes ayant une déficience intellectuelle en Ontario ont décidé qu’ils préféraient la ligne de piquetage aux quarts de travail qui n’en finissent plus.

Les pourparlers sont rompus depuis mercredi entre la centaine de membres du SCFP 2276 et Intégration communautaire Port Colborne-Wainfleet (ICPCW), après plus d’un an de négociations. Il ne restait qu’un seul point à régler, mais la direction refuse de répondre aux préoccupations du personnel. La grève débutera vendredi à minuit une.

« Nous appelons cela “être coincé au travail” », explique la présidente du SCFP 2276, Liz Reed. « Ce que ça signifie vraiment, c’est qu’on ne sait jamais quand on pourra retourner chez soi. On entre au travail pour une journée de huit heures, mais on ne peut pas partir s’il n’y a personne pour prendre la relève et s’occuper des personnes dont on a la charge. On peut rester coincé au travail ainsi pendant des heures, parfois des jours. “On peut avoir des enfants qui attendent qu’on passe les prendre ou des parents qui ont besoin de soins, mais notre employeur refuse de faire les investissements nécessaires pour que notre personnel de première ligne syndiqué puisse avoir un horaire raisonnable ou même pour indemniser équitablement les personnes coincées pour rester.”

Ce mépris des besoins et des droits des travailleuses et des travailleurs correspond à une tendance déconcertante chez ICPCW. Joanna Mataya en est devenue la directrice générale en 2021. Avant son embauche, on dénombrait une quinzaine de griefs par année en moyenne. En 2022, il y en a eu 60. Et dans plus de 90 pour cent de ceux-ci, un tiers arbitre impartial a donné raison au syndicat.

“Nous ne voulons pas d’une grève, poursuit Mme Reed. Nous voulons travailler avec les personnes qui ont besoin de nous. Mais nous ne pouvons pas continuer comme ça. Nous avons consacré nos carrières à ce domaine, mais on ne peut pas nous demander de sacrifier notre vie et celles de nos proches pour un employeur qui ne nous a témoigné que du manque de respect. Nous espérons que les personnes que nous soutenons, leurs proches et les membres de la communauté se joindront à nous pour exiger mieux d’ICPCW.”

Les travailleuses et travailleurs feront du piquetage au 545 de l’avenue Northland (au coin de Northland et du chemin West Side) et au 750 de l’avenue Fielden (à la hauteur de l’autoroute 3) entre 7 h et 19 h.

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