Le SCFP Ontario est fier de souligner le 20 novembre comme la Journée du souvenir des transgenres, une journée de reconnaissance créée par les militants trans pour commémorer les personnes bispirituelles, trans et non binaires qui ont perdu la vie à cause de la haine, de la discrimination et de la violence sanctionnée par l’État.

Au SCFP Ontario, nous pleurons ces morts inutiles et ceux que nous avons perdus, et nous profitons de l’occasion pour souligner le rôle du monde syndical pour assurer que les personnes transgenres vivent leur vie en tant qu’êtres authentiques. Le 20 novembre, nous nous engageons à redoubler d’efforts pour garantir l’égalité et la libération totales des personnes transgenres dans nos vies.  En tant que mouvement, nous reconnaissons que les droits des personnes transgenres sont inextricablement liés à notre défense des droits des travailleurs, de leurs familles et de leurs enfants. Parce que nos membres vivent cette réalité, nous l’intégrons dans notre travail au nom de tous les travailleurs.

À l’occasion de la Journée du souvenir transgenre, nous notons avec fierté que le SCFP a toujours été à l’avant-garde de la création d’un espace pour les communautés queer dans notre syndicat, et que le SCFP Ontario a été le premier à ouvrir ses comités d’organisation internes à la représentation des transgenres. Notre syndicat est également l’un de ceux qui a le mieux réussi à négocier des congés de soins tenant compte de l’égalité des sexes dans nos conventions collectives, et la convention collective du SCFP Ontario avec le SEPB, son syndicat du personnel, inclut ce congé depuis plus d’une décennie.

Bien que la communauté transgenre ait depuis longtemps sa place et sa voix au sein de notre syndicat, nous assistons à un nouveau phénomène : une série d’attaques ciblées contre les personnes transgenres, peut-être les plus féroces depuis de nombreuses années.  Partout dans le monde, l’extrême droite a attisé les flammes de la haine contre les transgenres, en diffusant des informations erronées sur un groupe vulnérable et en créant des dissensions à son sujet pour faire avancer son propre programme.

En réponse, le SCFP Ontario a joué un rôle important dans la défense des étudiants dans les écoles contre la haine anti-trans. Lorsque la « 1 Million March 4 Children » a organisé des manifestations anti-trans à travers le pays, notre syndicat a joué un rôle fondamental dans les contre-manifestations. Le Conseil exécutif du SCFP National a aidé à diriger la contre-manifestation à Ottawa. À la suite du congrès du CTC en mai, où les délégués ont adopté à l’unanimité une résolution d’urgence sur la défense des droits des transgenres et la lutte contre la haine envers les personnes 2SLGBTQI+, le SCFP Ontario a adopté des résolutions similaires lors de son congrès, dont une qui établissait des « escadres volantes » de lutte contre la haine afin d’appuyer le travail important effectué pour combattre la haine dans les communautés.

La position de principe que nous avons adoptée nous a attiré le vitriol et les réactions de l’extrême droite. Mais ces réactions ne nous ont pas découragés et ne nous décourageront pas. Même si le premier ministre de l’Ontario et ses partisans utilisent la haine des transgenres comme un sujet de discorde à leurs propres fins politiques, le SCFP Ontario poursuivra sa riposte, car notre travail en tant que syndicat est d’aider les membres à désapprendre les pratiques discriminatoires qui nous empêchent de surmonter les choses qui nous séparent.

Pour nous rejoindre dans cette lutte, les sections locales sont encouragées à utiliser les les ressources de négociation du SCFP, y compris Négocier au-delà du binaire, pour aider à inscrire les droits des travailleurs transgenres dans les conventions collectives. Les sections locales et les membres peuvent également participer à des événements communautaires, comme ceux organisés au 519, pour marquer cette journée.

La journée de commémoration des transgenres attire notre attention collective sur les problèmes auxquels nous sommes confrontés et nous dit que, peu importe qui ou où vous êtes, il s’agit d’une question qui nous concerne à tous.