PORT COLBORNE (ONTARIO) – Bev Rumboldt dort mal depuis le début de la grève chez Intégration communautaire Port Colborne-Wainfleet. Devant le peu de communication de la part de la direction au sujet des problèmes de personnel, elle craint que sa fille Brooklynne, une autiste de 25 ans qui ne parle pas, ne reçoive pas le niveau d’attention dont elle a besoin. « Aucun parent ne souhaite vivre cette inquiétude ou ce stress », dit-elle.

Depuis son emménagement dans un logement avec services de soutien, en 2019, Brooklynne a vu passer beaucoup de travailleuses et de travailleurs de soutien. Mais sa mère et elle en sont venues à faire confiance à ces gens, à les considérer comme une famille de substitution.

Pendant que les travailleuses et travailleurs membres du SCFP 2276 font du piquetage afin de décrocher un contrat qui mettra un terme à une politique de la direction qui les coince au travail, les familles ne savent pas qui s’occupe de leurs proches. Au lieu de revenir à la table de négociation pour trouver une solution raisonnable aux besoins du personnel et de la clientèle, la direction a indiqué clairement qu’elle n’était pas pressée. Pendant ce temps, ce sont des employé(e)s de bureau non formé(e)s et des briseuses et briseurs de grève provenant d’une agence de placement qui prennent soin des résident(e)s comme Brooklynne.

« Qui sont ces gens qui entrent dans l’appartement de ma fille pour l’aider à prendre ses médicaments et faire sa toilette ? », demande sa mère, elle-même infirmière autorisée. « Brooklynne a un plan complet de soutien comportemental. Quelle formation ces gens ont-ils reçue ? Comment peuvent-ils comprendre tout ce dont elle a besoin pour être fonctionnelle et se sentir en sécurité ? L’énergie qu’ils apportent dans la pièce, la façon dont ils l’approchent et se conduisent peuvent faire la différence entre le fait que ma fille soit calme ou qu’elle représente un risque pour elle-même et autrui. »

Mme Rumboldt pense que les choses ont empiré depuis que sa fille habite là, mais que cela demeure le meilleur endroit pour elle, en raison du dévouement du personnel de première ligne et des soins qu’ils prodiguent.

« Je les aime, dit-elle. J’aime ce qu’ils font pour ma fille. J’aime qui ils sont comme personnes. Peu de gens pourraient faire ce travail. Ils sont là parce qu’ils ont ça à cœur. Le recrutement et la rétention sont d’une importance vitale dans cet organisme. Ces résident(e)s ont besoin d’un personnel constant, de routine. Mais j’ai vu d’innombrables personnes arriver, se former, tisser des liens, puis partir. Je n’ai qu’un message tout simple pour la direction : gardez ces travailleuses et ces travailleurs. »

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