Cette année nous fêtons le 51e anniversaire du Carnaval qui a débuté à Toronto comme cadeau à la communauté antillaise dans le cadre des célébrations du centenaire du Canada en 1967. À l’origine, le festival avait lieu le Jour de Simcoe, qui marque la fin de l’esclavage au Canada, soit le 1er août 1834.
Le Carnaval est non seulement une célébration de la culture antillaise, il symbolise également la révolte du peuple antillais contre l’oppression. Le SCFP-Ontario croit que l’esprit de résistance original du Carnaval devrait être préservé en luttant contre l’oppression des personnes de couleur.
Responsabilité de la police, équité et lutte contre le racisme
Les interventions policières excessives demeurent un problème majeur auquel les personnes racisées sont confrontées au Canada. Quatre-vingt pour cent des hommes noirs âgés entre 25 et 44 ans affirment avoir été arrêtés par la police, vingt-cinq pour cent affirment que la police a employé la force à leur égard et soixante pour cent affirment que la police les a harcelés.
Bien que l’Ontario ait supposément interdit la collecte arbitraire des pièces d’identité basée sur la race – une pratique connue sous le nom de fichage – la police est toujours libre de faire du fichage alors qu’elle enquête sur des crimes ou lors de contrôles routiers. Qui plus est, il n’y a aucune interdiction fédérale officielle de faire du profilage racial. Les personnes racisées sont surreprésentées dans notre système carcéral et sous-représentées dans la vie économique, sociale et politique.
Solidarité à l’égard des luttes des Autochtones
Le Carnaval a lieu sur les territoires traditionnels des Hurons-Wendat et des Pétuns, des Sénécas et, plus récemment, des Mississaugas de la rivière Credit. Le Carnaval est une occasion de respecter cette histoire, de reconnaître l’héritage dévastateur de la colonisation et de reconnaître l’importance de la réconciliation. Nous croyons fermement que les luttes des personnes racisées et des peuples autochtones au Canada sont interconnectées.