HALIFAX, N.-É. – Lorsque les Canadiens se blessent au travail, ils comptent sur l’expertise des travailleurs de la Commission des accidents du travail (CAT). Si ces travailleurs sont surchargés, les soins dont dépendent les Canadiens blessés sont retardés. Tel était le thème de la récente conférence des employés de la CAT à laquelle ont participé des membres du Syndicat canadien de la fonction publique, du Syndicat national des employées et employés généraux du secteur public et de l’Alliance de la fonction publique du Canada.
Ensemble, ces trois syndicats représentent les travailleurs des CAT dans les dix provinces et les trois territoires du Canada. Les défis spécifiques auxquels sont confrontés les employés à travers le pays diffèrent – mais la conférence a entendu des preuves que les travailleurs des CAT luttent contre des charges de travail écrasantes, un soutien et une formation inadéquats, et un manque de collaboration entre la direction et les syndicats.
Tous les employeurs ont l’obligation légale de protéger la santé et la sécurité de leurs employés. Les CAT n’échappent pas à cette obligation. Pourtant, les travailleurs des CAT – y compris les gestionnaires de cas qui veillent à ce que les travailleurs blessés reçoivent une indemnisation équitable, ainsi que les formateurs en sécurité qui offrent les meilleures formations sur le lieu de travail pour assurer la sécurité des travailleurs – signalent des niveaux croissants d’anxiété, de stress et de dépression en raison de charges de travail excessives et d’un manque constant de personnel. Tout cela met en évidence une crise dans le filet de sécurité de la CAT du Canada, qui pourrait mettre en péril le bien-être de tous les travailleurs si l’on n’y remédie pas.
Laura Snow, présidente du Syndicat des employés de la indemnisation/SNEGSP, a déclaré : « Il est inexcusable que des employés soient empêchés de faire le travail dont ils sont capables à cause de l’indifférence de l’employeur à créer des charges de travail gérables ».
Sandra Mullen, présidente du Syndicat des employés du gouvernement de la Nouvelle-Écosse et hôte de l’événement, a déclaré : « Nous voulons nous assurer que le système reste axé sur la sécurité et la prévention, tout en garantissant une couverture complète et équitable aux travailleurs accidentés ».
Les syndicats ont décidé de tenir leurs organes législatifs provinciaux respectifs responsables de l’absence de garanties destinées à protéger les travailleurs contre les effets dévastateurs d’une charge de travail excessive. Chaque organisme d’indemnisation regorge de professionnels talentueux qui travaillent régulièrement des journées prolongées parce qu’ils ont à cœur le bien-être des clients qu’ils servent.
Harry Goslin, président du Syndicat des travailleurs de l’indemnisation de l’Ontario/SCFP 1750, a déclaré : « Nous quittons cette conférence avec l’idée que les gouvernements provinciaux doivent élargir la législation existante en matière d’indemnisation afin d’aider ceux qui souffrent des effets de la surcharge de travail. Les gouvernements doivent également prendre des mesures concrètes pour renforcer la prévention et l’application de la loi afin de mieux protéger le bien-être de tous les travailleurs ».
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