Les familles de l’Ontario n’ont pas besoin d’un autre audit, d’une autre enquête ou d’un autre examen.

Nous avons une liste de 396 recommandations pour une réforme en profondeur. Ces recommandations sont issues des enquêtes des coroners sur quatre décès tragiques d’enfants et de jeunes pris en charge dans cette province depuis 2010 et elles constituent un plan directeur sur la manière dont notre système peut mieux prendre en charge les jeunes et soutenir les familles.

J’aimerais bien que nous sachions combien d’entre elles ont été mises en œuvre, mais ces données n’existent pas. Le Bureau du défenseur des enfants disposait d’une base de données permettant d’en assurer le suivi, mais ce bureau a été fermé par ce gouvernement à la peau fine qui préfère agir à l’abri de tout contrôle.

Ils ne veulent aucune transparence. Ils ont créé un système où la responsabilité est nulle. Et les enfants, les jeunes, les familles et les travailleurs en souffrent.

Si ce gouvernement voulait vraiment apporter des changements significatifs pour assurer la sécurité des enfants et des jeunes, il commencerait dès aujourd’hui à mettre en œuvre la longue liste de recommandations soutenues par les experts et les défenseurs des droits de l’homme. Mais il n’est pas sérieux.

Ils ne sont pas sérieux lorsqu’ils prétendent avoir réalisé des investissements historiques, alors que leur propre rapport du Bureau de la responsabilité financière indique que les dépenses ont baissé de 70 millions de dollars si l’on tient compte de l’inflation.  Ils ne sont pas sérieux lorsqu’ils se font les champions de la baisse du nombre d’enfants et de jeunes pris en charge, tout en ignorant les ressources massives nécessaires pour garder les familles unies. Et ils ne sont pas sérieux lorsqu’ils promettent une réforme qui dure depuis quatre ans et qui n’a produit aucun changement significatif.

Ce problème est très grave. La solution proposée par ce gouvernement ne l’est pas.

Fred Hahn, président du SCFP Ontario, qui représente 5 000 travailleurs de la protection de l’enfance dans 27 agences de la Société d’aide à l’enfance de la province.