TORONTO – Quelques semaines à peine après qu’une garderie de Toronto ait annoncé la fermeture d’un de ses centres, les travailleuses et les parents célèbrent le changement de cap de la direction qui annule la fermeture de cette garderie francophone dont on a grandement besoin. Cette victoire survient à la suite de pressions coordonnées exercées par les travailleuses et les familles pour faire ressortir le besoin criant de places en garderie francophone et le traitement injuste des travailleuses par Le Petit Chaperon Rouge.
L’été dernier, ces éducatrices ont adhéré au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) pour obtenir de meilleurs salaires dans un secteur chroniquement sous-financé, ainsi que le temps de planification nécessaire pour créer des programmes d’apprentissage basés sur le jeu dont les enfants ont besoin pour s’épanouir. Elles négociaient leur première convention collective lorsque la nouvelle de la fermeture et des licenciements est tombée.
« C’est avec force et courage que ces femmes nous ont aidés à tracer un avenir meilleur pour nous-mêmes et pour les communautés que nous servons », a déclaré Nadia Arbain, éducatrice de la petite enfance et présidente du SCFP 5551, qui représente environ 150 éducatrices dans huit centres du Petit Chaperon Rouge à Toronto. « Nous sommes reconnaissantes du soutien des parents qui ont participé aux rassemblements et signé les pétitions. Leur énergie a mis en évidence ce que toutes les éducatrices savent : nous faisons une différence bien réelle pour les familles, chaque jour. »
L’annonce surprise de la fermeture donnait aux travailleuses, dont certaines sont à l’emploi du centre depuis plus de 15 ans, moins de deux semaines pour décider des indemnités de départ. Ce manque de vision et ce mauvais traitement des travailleuses se sont reflétés dans l’approche de la direction en matière de négociation. Ce groupe tente d’entamer des négociations depuis six mois, mais n’a jusqu’à présent pas eu l’occasion de s’asseoir à la table de négociation, ne serait-ce qu’un seul jour.
« Les travailleuses se syndiquent parce qu’elles méritent d’avoir leur mot à dire dans leur vie et leur milieu de travail. Lorsque les éducatrices se syndiquent, elles créent de meilleurs environnements pour les enfants dont elles prennent soin. C’est pourquoi tant de parents les ont immédiatement défendues », a déclaré Fred Hahn, président du SCFP-Ontario qui s’est joint au SCFP 5551 lors d’un rassemblement lundi. « Les familles de l’Ontario ont du mal à trouver des services éducatifs à la petite enfance. Il est absolument insensé que cet employeur ferme un centre et licencie des employées dévouées et passionnées au beau milieu de cette crise. Nous attendons de cet employeur qu’il mette fin à ses tactiques dilatoires et qu’il s’assoie enfin à la table de négociation pour faire ce qu’il faut pour les travailleuses et cette communauté. »
Les négociations entre le SCFP 5551 et la direction du Petit Chaperon Rouge doivent débuter le 20 mars.
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Renseignements :
Jesse Mintz, représentant en communications du SCFP
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