TORONTO – L’annonce du gouvernement fédéral, cette semaine, d’un nouveau soutien pour le secteur de l’enseignement postsecondaire partout au Canada est un pas dans la bonne direction.
L’inclusion par le gouvernement de nouvelles prestations financières pour les étudiants universitaires est une reconnaissance bienvenue, quoique tardive, que les étudiants et les travailleurs du secteur de l’enseignement postsecondaire n’ont pas été à l’abri des conséquences de la COVID-19. Cependant, le CCTUO croit que les étudiants universitaires devraient avoir droit au même niveau de prestations que les autres Canadiens.
Nous exhortons le gouvernement fédéral à revoir sa décision de limiter la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants (PCUE) à 1 250 $ par mois ou à 1 750 $ pour les étudiants ayant des personnes à charge. On ne devrait pas s’attendre à ce que les étudiants universitaires joignent les deux bouts avec une fraction du soutien offert à d’autres Canadiens.
L’annonce par le gouvernement fédéral, cette semaine, n’aurait pas été faite sans les sérieux efforts faits par des groupes comme la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCEE), leurs homologues provinciaux, le Congrès du travail du Canada et les fédérations provinciales du travail, qui ont démontré au gouvernement fédéral l’importance de soutenir l’enseignement postsecondaire et les étudiants pendant cette crise. Leurs efforts ont été essentiels pour faire de l’annonce faite cette semaine une réalité.
Bien que l’annonce du gouvernement fédéral soit un pas en avant positif, de nombreux autres pas doivent être faits. Les universités ont un rôle essentiel à jouer pour aider nos collectivités à sortir de cette crise et dans la reprise qui doit se produire par la suite.
Les événements des dernières semaines ont exposé des manquements profonds dans un vaste éventail de services essentiels dont dépendent nos collectivités. L’enseignement postsecondaire ne fait pas exception. Les universités de partout au Canada subiront un fardeau financier sans précédent suivant l’ère de la COVID-19, en grande partie parce que, pendant des décennies, elles ont été axées sur le dogme du marché privé. Les ‘solutions’ des quarante dernières années étaient inadéquates avant le coronavirus; leurs déficiences sont encore plus grandes maintenant.
Bien que les annonces faites cette semaine par le gouvernement fédéral soient louables, davantage d’efforts sont nécessaires, tant à l’échelle nationale que provinciale. Plus particulièrement, le CCTUO demande au gouvernement provincial de prendre des mesures tangibles pour soutenir les universités, les travailleurs universitaires et les étudiants. Présentement, les étudiants internationaux qui fréquentent les universités ontariennes sont souvent incapables d’obtenir des soins de santé par l’entremise de l’Assurance-santé de l’Ontario. On doit immédiatement remédier à cette situation. Nous exhortons fermement les conservateurs de Doug Ford à prendre les mesures nécessaires pour offrir, dès que possible, un accès à l’Assurance-santé de l’Ontario par les étudiants internationaux.
Nous avons l’occasion de sortir de cette crise avec une société plus forte, plus en santé et plus équitable si nous avons le courage d’adopter une vision qui investit dans les gens et les services publics, dont les universités.
Le président du CCTUO,
David Simao
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