OTTAWA – Le Migrant Rights Network, une nouvelle alliance pancanadienne dont l’objectif est d’exiger des lois et des politiques pro-migrants et anti-racistes, incluant le statut de résident permanent pour tous, est lancé aujourd’hui en cette Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale (21 mars). Cette semaine, des collectivités se mobilisent dans plus de douze villes, de Halifax à Vancouver.
La création du Migrant Rights Network avant les élections fédérales est apparue plus urgente après les attaques d’un suprémaciste blanc en Nouvelle-Zélande au cours desquelles 50 Musulmans sont morts.
Aujourd’hui, en cette Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, des actions ont lieu à :
- Montréal, à 10 h 00, au 200, boulevard René-Lévesque;
- Halifax, à 16 h 30, au Centre des congrès de Halifax;
- Toronto, à 17 h 30, à l’hôtel de ville de Toronto;
- Vancouver, à 18 h 30, au 350, rue West Georgia.
(Voir les événements qui se déroulent dans d’autres villes tout au long de la semaine en visitant http://migrantrights.ca/en/march21/ [en anglais seulement].)
« Après des décennies de pertes d’emplois, de stagnation des salaires et de coupures dans les services, la population de partout au pays est de plus en plus inquiète face à l’avenir. Les politiciens répondent à cette crainte, non pas en augmentant les salaires ou en améliorant les services publics, mais en diabolisant les migrants et les réfugiés », de dire Syed Hussan de la Migrant Workers Alliance for Change de Toronto. « Cette division a créé un environnement politique dangereux et on doit y mettre fin. »
Depuis la fusillade dans une mosquée de Québec en 2017 au cours de laquelle six personnes sont mortes et qui a servi de modèle pour le tireur en Nouvelle-Zélande, les crimes haineux rapportés par la police ont augmenté de 47 % au Canada. Au moins 300 organisations de suprématie blanche connues sont présentement actives au pays.
« La CAQ [Coalition Avenir Québec] a obtenu une majorité des sièges avec une plateforme anti-immigrants et anti-Musulmans. Nous ne permettrons pas aux partis politiques fédéraux de répéter cette stratégie inquiétante et dangereuse », de dire Niel La Dode du Centre des travailleurs et travailleuses immigrants de Montréal. « En fin de compte, nous voulons tous la même chose : un travail décent, la capacité de subvenir aux besoins de nos familles et une vie en toute dignité. Les politiciens et les entreprises qui nous refusent ces droits fondamentaux sont le véritable problème – non pas les migrants, non pas les réfugiés, non pas les personnes sans papiers. »
En vertu des politiques actuelles sur l’immigration, 700 000 personnes – plus de 70 % de migrants – qui arrivent au Canada chaque année se voient refuser des services fondamentaux, comme les soins de santé et l’éducation, en raison de permis temporaires injustes. Ce refus se produit même si les migrants et les réfugiés payent pour les services publics avec des taxes municipales, des taxes de vente et des impôts sur le revenu.
« On nous retire notre filet de sécurité sociale tandis que les entreprises reçoivent des réductions d’impôts massives. Les politiciens veulent que nous nous battions pour des miettes et blâment les immigrants pour leur gâchis économique. Nous ne pouvons pas nous laisser distraire. Nous devons exiger les changements fondamentaux dont nos collectivités ont besoin », de dire Marco Luciano, de Migrante Canada d’Edmonton.
Le Migrant Rights Network exige le statut de résident permanent pour tous; un travail décent et des protections du travail; un accès universel aux services sociaux; une réelle justice de genre et raciale; et le respect de l’autodétermination des Autochtones. De plus, les pratiques de déplacement et de persécution qui obligent les gens à migrer, y compris le changement climatique, les guerres, l’impunité corporative et l’exploitation économique, doivent être anéanties.
« Les Autochtones et les personnes racisées sont ceux qui souffrent toujours en raison du racisme systémique reflété dans les lois et politiques canadiennes. Nous ne voulons pas de réformes fragmentaires. Il est temps d’apporter des changements fondamentaux, de dire Stacey Gomez de Halifax. Peu importe ce qui vous préoccupe, s’unir contre le racisme dès maintenant est notre tâche la plus urgente. »
Les salaires des femmes de couleur continuent d’être beaucoup moins élevés que ceux des hommes blancs. Les communautés noires et autochtones sont injustement ciblées par la police et l’emprisonnement.
« Les décisions prises au Canada ont directement mené à l’escalade de la crise climatique, à l’instabilité politique et au déplacement mondial des peuples. Nous avons tous une responsabilité morale d’empêcher le gouvernement canadien et les entreprises canadiennes de continuer de profiter de l’exploitation minière dangereuse, des exportations d’armes et de l’extraction des combustibles fossiles », de dire Chris Sorio de Migrante BC de Vancouver. »
Dirigé par des groupes de migrants et de réfugiés de la base, des organisations de la société civile et des syndicats, le Migrant Rights Network réfutera les fausses nouvelles au sujet du système d’immigration du Canada et coordonnera un dialogue national afin de créer une plateforme pour la justice raciale et migrante avant les élections fédérales. Tous les groupes sociaux, environnementaux et syndicaux du Canada sont invités à participer à ce processus.
Après la mobilisation « Tous unis contre le racisme » du 21 mars, il y aura également des actions le 1er mai (Journée internationale des travailleurs), le 16 juin (fête des Pères et Journée internationale des travailleuses et travailleurs domestiques) et le 2 septembre (fête du Travail).
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Personnes-ressources pour les médias à l’échelle nationale :
En anglais : Syed Hussan, 416-453-3632, [email protected]
En français : Karen Cocq, 647-970-8464, [email protected]
www.MigrantRights.ca (en anglais seulement)
Actions à venir de la mobilisation #Tousuniscontreleracisme :
D’autres actions sont annoncées chaque jour, visitez http://migrantrights.ca/en/march21/ (en anglais seulement) pour la liste actualisée.
21 mars 2019
HALIFAX – 16 h 30, au Centre des congrès de Halifax
Stacey Gomez, 902-999-4458
MONTRÉAL – 10 h 00, 200, boulevard René-Lévesque
Niel La Dode, 438-505-4820; Viviana Carol Velazquez, 514-342-2111
TORONTO – 17 h 30, Carré Nathan Phillips
Syed Hussan, 416-453-3632
VANCOUVER – 18 h 30, salle Alma VanDusen , 350, rue West Georgia
Chris Perry Sorio, 416-828-0441
23 mars 2019
LETHBRIDGE – 12 h 00, hôtel de ville
EDMONTON – 18 h 00, 11834, avenue Kingsway – À noter que cet événement est une collecte de fonds
Marco Luciano, 780-966-5908
24 mars 2019
MONTRÉAL – 14 h 00, station de métro Saint-Laurent
Safa Chebbi, 438-497-4243
OTTAWA – 14 h 00, 166, rue Frank
Aimee Beboso, 613-255-1921
VOICI CE QU’EXIGE LE MIGRANT RIGHTS NETWORK
UN STATUT POUR TOUS, UN STATUT MAINTENANT : le statut de résident permanent et l’unité familiale pour tous les migrants et réfugiés ici, et le statut de résident permanent dès leur arrivée pour ceux qui arriveront à l’avenir. Le remplacement du « projet pilote » Aides familiaux par un programme fédéral de travailleurs en soins à domicile qui offre un statut dès l’arrivée aux travailleurs en soins à domicile et à leurs familles. Aucune détention, aucune déportation!
UN TRAVAIL DÉCENT : un salaire minimum de 15 $, l’intégralité des droits du travail et aucun permis de travail spécifique à un employeur ou à durée déterminée.
DES SERVICES UNIVERSELS : l’accès complet à des services publics de qualité, dont les soins de santé, l’éducation, la sécurité du revenu, les services de garde d’enfants, les pensions et plus pour tous les résidents.
UNE SOCIÉTÉ JUSTE : l’autodétermination des Autochtones, la justice de genre et la fin du racisme, particulièrement le racisme à l’égard des Noirs et l’islamophobie.
AUCUN DÉPLACEMENT : la fin des pratiques de déplacement et de la persécution qui obligent les gens à migrer, y compris le changement climatique, les guerres, l’impunité corporative et l’exploitation économique.
