Après plus de cinq semaines à rester les bras croisés plutôt que de régler la grève dans les collèges de l’Ontario, les libéraux ont maintenant l’audace d’essayer de blâmer le NPD pour avoir empêché les étudiants de retourner en classe.
« Je n’ai jamais entendu une foutaise aussi aberrante de ma vie », de dire le président du SCFP-Ontario, Fred Hahn. « Les libéraux sont les responsables de cette crise dans l’enseignement postsecondaire parce qu’ils ont sous-financé le secteur exercice financier après exercice financier; et ils n’ont pas agi et ont permis aux collèges de refuser de négocier avec les travailleurs depuis deux semaines, et maintenant c’est la faute du NPD – franchement! »
« Nous devrions célébrer le fait qu’au moins un parti a eu le courage de défendre les droits des travailleurs, protégés par la Constitution, à la libre négociation devant l’Assemblée législative de l’Ontario, de dire Fred Hahn. Les libéraux aiment dire qu’ils sont les amis des travailleurs, mais lorsqu’un moment décisif se produit, ce sont les travailleurs et nos droits qu’ils écrasent afin d’essayer de dissimuler leur mauvaise gestion de cette grève importante. C’est honteux. »
Cette semaine, dans le cadre d’un vote forcé par l’employeur, les enseignants des collèges se sont présentés en grand nombre pour rejeter l’offre à 86 % – ce que leur comité de négociation leur avait fortement recommandé. Les travailleurs luttent pour améliorer la qualité de l’éducation qu’ils offrent.
Plus de 70 % de tous les enseignants des collèges travaillent maintenant à temps partiel, ce qui signifie que la majorité d’entre eux enseignent dans plusieurs écoles ou occupent d’autres emplois, ce qui fait qu’ils ne sont pas disponibles lorsque les étudiants ont besoin d’eux en dehors des heures de classe. Ils sont également obligés de poser à nouveau leur candidature pour le même emploi à tous les quatre mois – la définition même du mot précarité.
« Le gouvernement devrait ordonner aux collèges de retourner à la table afin de finalement négocier une entente équitable qui respecte le travail important des enseignants des collèges et fait en sorte que les étudiants puissent retourner en classe pour apprendre, d’affirmer M. Hahn. Une loi forçant le retour au travail n’est pas la solution. Cela viole les droits fondamentaux des travailleurs et permet aux collèges de complètement faire à leur guise quant au très réel et grave problème que représente l’abus de l’enseignement à temps partiel en ce qui a trait à la qualité de l’éducation dans les collèges de notre province. »
Le SCFP-Ontario est fier d’être solidaire des braves membres du SEFPO qui se trouvent encore sur la ligne de piquetage et il salue le NPD pour avoir fait ce qui devait être fait en défendant les droits des travailleurs devant notre assemblée législative.