De nombreuses choses nous permettent de commémorer, au début décembre, les droits de la personne et les luttes pour l’égalité partout dans le monde, et ce mois débute par la Journée mondiale du SIDA, le 1er décembre.
Cette journée internationale importante est une journée pour reconnaître la résilience et la résistance constantes des militants face au VIH/SIDA partout dans le monde et les progrès incroyables réalisés en matière de prévention et de traitement.
Le SIDA et le VIH ne font plus la manchette comme ce fut déjà le cas, mais il est d’une importance capitale de comprendre que le SIDA n’est pas une maladie du passé. À l’échelle mondiale, les taux d’infection continuent d’augmenter et des millions de personnes souffrent de cette maladie dévastatrice et évitable. Au Canada, la recherche montre que 20 % des personnes atteintes du VIH sont non diagnostiquées et ignorent qu’elles sont atteintes du virus.
Bien que les grandes tendances pour les nouvelles infections au VIH en Ontario diminuent depuis dix ans, les chiffres sont en hausse depuis quelques années, ce qui cause de graves préoccupations.
Un obstacle important dans la lutte contre le VIH/SIDA, tant ici au Canada qu’ailleurs dans le monde, est la stigmatisation liée à cette maladie, une stigmatisation qui menace cette maladie par rapport à n’importe quelle autre et une qui joue un rôle dans le sous-diagnostic, l’absence de tests et les problèmes dans l’obtention d’un traitement.
En tant que mouvement syndical en Ontario, nous avons adopté, lors du Congrès de la Fédération du travail de l’Ontario (FTO) qui a eu lieu récemment, une résolution importante qui exige que nous nous joignons tous à ceux qui luttent contre la stigmatisation liée au VIH/SIDA depuis des décennies.
Cette année lance également le début de la Semaine nationale de sensibilisation au SIDA chez les Autochtones au Canada. Cette attention particulière portée aux communautés autochtones est particulièrement importante. La recherche montre que les populations autochtones ont des taux d’incidence au VIH/SIDA trois fois plus élevés que d’autres populations au Canada. Le racisme auquel les communautés autochtones sont confrontées, jumelé à la stigmatisation associée au VIH/SIDA, est un duo dévastateur contre lequel nous devons tous lutter.
Aujourd’hui, nous honorons également le travail important que font les membres du SCFP-Ontario à des rôles de premier plan dans la lutte pour empêcher de nouvelles infections, prendre soin de ceux qui souffrent de la maladie et mettre fin à la stigmatisation dévastatrice qui est encore liée au VIH/SIDA.
Les membres du SCFP au sein d’organisations d’action contre le SIDA dirigent ce travail avec le soutien de nos membres au sein des services des soins de santé, des services sociaux, de la santé publique et de l’éducation.
Après des années de coupures et de gel des budgets en Ontario sous les libéraux, il n’est malheureusement pas surprenant que nous commencions maintenant à voir une augmentation des infections au VIH. En cette Journée mondiale du SIDA, le SCFP-Ontario s’engage également à travailler avec d’autres organisations pour augmenter le financement grandement nécessaire pour combattre le VIH/SIDA, non seulement ici en Ontario, avec une attention particulière sur les communautés autochtones, mais également partout dans le monde. Ensemble, nous pouvons véritablement mettre fin à la dévastation causée par le SIDA partout dans le monde.