Un nouveau livre intitulé « Against the People » (Contre le peuple) révèle que les Ontariens ont été lésés par les politiques du Parti progressiste-conservateur

TORONTO – Les effets néfastes des politiques du gouvernement de Doug Ford ont malheureusement touché de nombreux Ontariens, selon un nouveau livre qui arrive à point nommé, Against the People (Fernwood)

Alors que les Ontariens sont confrontés à des élections anticipées et que M. Ford joue le rôle de « Capitain Canada » face à la menace des droits de douane américains, les auteurs du livre – universitaires, économistes, travailleurs de  santé, avocats spécialisés dans les droits de l’homme, chercheurs dans le domaine du logement, spécialistes d’ONG, enseignants, leaders autochtones et communautaires – donnent la priorité aux voix des personnes les plus directement touchées par les politiques destructrices du gouvernement progressiste-conservateur de l’Ontario. 

Against the People constate une détérioration des résultats en matière de santé et d’éducation, une crise croissante du logement et du coût de la vie, le tout aggravé par un accès privilégié aux initiés qui nuit aux Ontariens ordinaires.

Le livre passe outre les slogans et la publicité de Ford pour examiner l’attaque agressive de son gouvernement contre les programmes sociaux, les droits des travailleurs et des locataires et les protections environnementales, et identifie plutôt de vraies solutions aux problèmes complexes auxquels sont confrontés les Ontariens.

La nation Ford a remis des dizaines de milliards de dollars dans les poches des milieux d’affaires, souvent directement à partir des coffres publics, ce qui place l’Ontario au dernier rang des dix provinces pour ce qui est des dépenses de programme par habitant. Peu de ministères et de programmes ont été épargnés. La plupart des gens n’en ont pas profité.

Les principaux enseignements à tirer de ce livre sont les suivants :

  • Entre 2021 et 2024, le coût du logement en Ontario a augmenté de 23 % et celui de la nourriture de 24 %.
  • En 2018, les locataires ont attendu 40 jours pour obtenir une audience devant la Commission de la location immobilière. Aujourd’hui, l’attente moyenne est de 277 jours.
  • À Toronto, une personne sur dix se rend régulièrement dans une banque alimentaire.
  • Le gouvernement a donné la priorité aux réductions d’impôts et aux subventions aux entreprises, pour un montant total de près de 10 milliards de dollars par an, ce qui réduit considérablement les recettes publiques et contribue à la crise budgétaire perçue.
  • Le financement des hôpitaux par le gouvernement provincial est aujourd’hui plus faible en Ontario que dans n’importe quelle autre province. Si les hôpitaux ontariens étaient dotés du même niveau de personnel par habitant que les autres provinces, l’Ontario disposerait de près de 35 000 employés supplémentaires à temps plein pour faire face à l’urgence des soins de santé dans cette province. Et si le gouvernement Ford avait maintenu les dépenses au même niveau que la croissance de la population, cela signifierait près de 1 900 lits d’hôpitaux supplémentaires.
  • Le nombre d’Ontariennes et d’Ontariens souffrant de troubles du développement qui attendent un logement supervisé a augmenté de 10 000 depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement Ford.
  • Les taux du Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées, en termes réels, ont été gelés aux niveaux de 2018, tandis que les taux d’aide sociale corrigés de l’inflation sont plus bas aujourd’hui que lorsque le dernier parti conservateur a gouverné l’Ontario au début des années 2000.
  • La crise du coût de la vie s’est également aggravée : quelque 45 % des ménages ontariens consacrent 30 % ou plus de leur revenu total au logement, ce qui est le taux le plus élevé jamais enregistré dans le pays.

Citations des auteurs :

« Les conservateurs contemporains de l’Ontario, le parti de la nation Ford, sont un moyen de faire évoluer l’Ontario vers un profond fondamentalisme du marché et de modifier ainsi les relations entre les citoyens et leur gouvernement. L’effet est d’accepter en fin de compte qu’il n’existe pas de contrat social liant les différentes composantes de la société les unes aux autres. Il s’agit, à bien des égards, d’une version ontarienne de la proclamation de Margaret Thatcher selon laquelle « la société n’existe pas », mais qu’il y a toujours des entreprises ».  Bryan Evans, professeur d’administration publique, Université métropolitaine de Toronto.

« Depuis que le gouvernement Ford a été élu pour la première fois, il y a près de 5 000 travailleurs de l’éducation en moins, 35 000 travailleurs de la santé en moins, près de 2 000 lits d’hôpitaux en moins et un million d’Ontariens supplémentaires sans médecin de famille par rapport à ce qu’ils seraient si le gouvernement avait suivi le rythme de l’inflation et de la croissance démographique.  

Quarante pour cent des Ontariens aujourd’hui – le plus grand nombre de toutes les provinces – déclarent vivre dans un ménage qui connaît des difficultés financières et disent qu’ils envisagent de quitter la province en raison des bas salaires, de l’augmentation des dettes et des coûts inabordables de l’alimentation et du logement. Si l’on n’y remédie pas, l’ampleur et l’immédiateté de cette crise sociale et économique risquent de laisser une cicatrice générationnelle ». Carlo Fanelli, professeur associé, Programme d’études sur le travail et l’emploi, Université de York, directeur intérimaire du Centre de recherche sur le travail mondial.

« Le salaire minimum en Ontario est de 17,20 dollars de l’heure. Cela représente un peu plus de 33 500 dollars par an avant impôts. Mais à Toronto, ce montant est inférieur de 5 000 dollars au seuil de pauvreté officiel du Canada. C’est inacceptable ». Maria Rio, PDG de Further Together (Chapitre : Pourquoi les Ontariens ont-ils faim ?)

« Les Ontariennes et Ontariens qui sont confrontés à un litige en matière de logement avec leur propriétaire ou leur locataire, qui sont victimes de harcèlement sexuel ou de discrimination sur leur lieu de travail, qui ont besoin d’une indemnisation à la suite d’un accident de la route, doivent maintenant faire face à un processus judiciaire inaccessible dans certains des tribunaux les plus fréquentés de l’Ontario.  Ce n’est pas juste et la situation ne s’améliore pas ». Kathy Laird, ancienne avocate et arbitre de tribunal, aujourd’hui membre de Tribunal Watch (Chapitre : La justice au quotidien dans l’Ontario de Doug Ford)

« Les politiques du gouvernement Ford ont entraîné un déclin de l’économie de l’Ontario, les mesures d’austérité et la privatisation nuisant aux services publics. Les dépenses par personne de l’Ontario sont les plus faibles par rapport aux autres provinces. Le gouvernement donne la priorité aux riches, ce qui a pour effet d’accroître les inégalités et le coût de la vie. L’accent doit être mis sur les besoins de tous les Ontariens ».  Venai Raniga, chercheur national du SCFP ( Chapitre : Fabrication d’une crise budgétaire)

 « Alors que le plan de garde d’enfants à 10 dollars par jour a été mis en place dans chaque province et territoire, ici en Ontario, le gouvernement Ford a été au mieux un partenaire réticent et stagnant, et au pire, il a activement détourné les objectifs du programme fédéral visant à créer des services de garde publics et sans but lucratif abordables pour les familles de l’Ontario. Au lieu de cela, il continue à faire pression pour une privatisation illimitée ». Carolyn Ferns, coordinatrice des politiques publiques, Coalition ontarienne pour l’amélioration des services de garde d’enfants ( Chapitre : La garde d’enfants quand c’est pratique)

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