TORONTO (ONTARIO) – De l’argent recyclé et un nouveau financement insuffisant pour améliorer la sécurité des écoles et les soutiens aux élèves : selon le syndicat qui représente 55 000 travailleurs scolaires ontariens, ce sont les deux principaux points à retenir de l’annonce faite hier par le gouvernement provincial concernant les subventions 2021-22 pour les besoins des élèves (SBE).

Les dirigeants du SCFP ont offert cette évaluation décevante après avoir examiné les « notes B » des SBE, par lesquelles le ministère de l’Éducation verse des fonds aux conseils scolaires pour l’année scolaire à venir.

« Un investissement supérieur ? Peut-être en dollars absolus. Mais est-ce assez pour améliorer les soutiens aux élèves ontariens ? Pas du tout », a déclaré Laura Walton du SCFP, présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario.

« Lorsqu’on ajuste les chiffres pour tenir compte de la hausse du nombre d’inscriptions, le financement par élève n’augmente que de 1,2 pour cent. Et si on ajoute l’inflation à l’équation, le financement réel par élève est en baisse. Avec ce financement des SBE, les conseils scolaires seront catégoriquement incapables d’améliorer les services ou la dotation en personnel. »

Mme Walton souligne qu’il « n’y a pas d’argent destiné à l’amélioration des mesures de nettoyage dans la partie de la note B07 consacrée à la poursuite des aides financières relativement à la COVID-19. Cela pourrait signifier que les écoles retournent aux pratiques d’avant la pandémie, c’est-à-dire au nettoyage normal. Il doit y avoir un financement précis pour les besoins spécifiques, afin que les conseils scolaires aient l’argent nécessaire pour répondre à tous les besoins dans les écoles, y compris ceux créés par la pandémie. »

Une analyse détaillée de l’annonce du gouvernement concernant les SBE révèle d’autres points qui donnent à réfléchir sur le financement des conseils scolaires pour l’année 2021-2022 :

  • Les 59 millions de dollars pour la poursuite du soutien à l’éducation spécialisée et à la santé mentale ne représentent en fait que 49 millions d’argent frais, puisque les dix premiers millions avaient été annoncés l’an dernier et sont en cours de déboursement; les 49 millions restants permettront d’embaucher au maximum une personne supplémentaire dans seulement 17 pour cent des écoles;
  • les 20 millions de dollars pour soutenir le rétablissement et le renouvellement de l’apprentissage représentent moins de dix dollars par élève.

Laura Walton a également ceci à dire sur les 508 millions de dollars accessibles à travers les fonds de réserve des conseils scolaires : « En fait, cela représente 31 pour cent des 1,6 milliard de dollars de ressources pour répondre à la COVID. Ce n’est pas de l’argent frais, et les conseils scolaires qui ont “débloqué” ces réserves risquent d’avoir des ennuis plus tard. Et n’oublions jamais qu’une grande partie de ces réserves ont été constituées grâce à une pénurie de personnel. C’est donc un autre exemple de promotion de mauvaises pratiques financières de la part du gouvernement Ford. »

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Pour obtenir des renseignements supplémentaires, veuillez communiquer avec :

Laura Walton, présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario, au 613 813-9951

Mary Unan, Service des communications du SCFP, au 647 390-9839

 

 

MU:gb/sepb491

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