Les 280 000 membres du SCFP-Ontario saluent l’annonce d’une trêve, aujourd’hui, entre les débardeurs en grève du Port de Montréal, membres de la section locale 375 du SCFP, et l’Association des employeurs maritimes (AEM). Les deux parties ont annoncé, pendant une conférence de presse conjointe, qu’elles pensent pouvoir conclure une convention collective négociée pendant la trêve qui se terminera le 20 mars 2021.
Le 10 août, les 1 125 débardeurs ont amorcé un mouvement de grève afin de défendre leur convention collective après que l’employeur, l’AEM, ait changé unilatéralement les conditions de travail.
La convention collective précédente des travailleurs a expiré le 31 décembre 2018 et, au lieu de négocier une entente équitable, l’employeur a attaqué les droits des travailleurs, menacé d’utiliser de travailleurs de remplacement et détourné des bateaux vers d’autres ports, incluant des ports à l’extérieur du Canada.
L’AEM a passé des mois à attaquer les droits des travailleurs devant les tribunaux, faisant valoir que tous les membres de la section locale 375 du SCFP, travaillant au Port de Montréal, ne devraient pas avoir le droit de grève. Mais les débardeurs ont riposté et le Conseil canadien des relations industrielles a maintenu les droits de grève existants. Ce fut une victoire importante, non seulement pour les débardeurs du Port de Montréal, mais pour tous les travailleurs du Canada.
Depuis le début de la grève, les membres de la section locale 375 du SCFP ont offert de décharger et de transporter toutes les marchandises nécessaires à la lutte contre la pandémie de la COVID-19 afin d’assurer la sécurité de la collectivité. Malgré cela, l’employeur a tenté de se servir de la pandémie comme excuse pour menacer l’utilisation de travailleurs de remplacement, autrement connus sous le nom de briseurs de grève. Cette semaine, alors qu’il semblait que l’employeur allait mettre sa menace à exécution, la section locale s’est mobilisée avec d’autres syndicats pour organiser un piquetage de solidarité massif, qui a eu pour effet de faire reculer l’employeur.
Le SCFP-Ontario fera preuve d’une solidarité inébranlable avec la section locale 375 du SCFP jusqu’à ce que les parties aient conclu une convention collective équitable qui traite les débardeurs du Port de Montréal avec le respect qu’ils méritent. Les membres du SCFP-Ontario continueront d’offrir du soutien et des ressources afin de défendre les droits des membres de la section locale 375 et de protéger les conditions de travail.
Fred Hahn, président
Candace Rennick, secrétaire-trésorière