Le Mois du patrimoine asiatique et sud-asiatique est célébré en mai depuis les années 1990 et a été officiellement reconnu par le gouvernement canadien en 2002. C’est une occasion de reconnaître les contributions des personnes d’origine asiatique, ainsi que les luttes et les histoires uniques de ces communautés.
Bien que le Canada aime se présenter comme étant un havre multiculturel qui célèbre la diversité de toute sa population, la pandémie a exposé les profondes fissures au sein de notre société dues au racisme systémique.
Les travailleurs « essentiels » mais à faible revenu sont disproportionnellement racisés et contractent la COVID-19 à des taux plus élevés. Des données récentes montrent que les Sud-Asiatiques et les Indo-Caribéens représentent 27 pour cent des infections à Toronto, malgré qu’ils représentent seulement 13 pour cent de la population.
Dans le quartier voisin de Brampton, l’épicentre de la pandémie en Ontario en ce moment, les taux sont alarmants parmi les travailleurs racisés de première ligne travaillant dans des entrepôts et des usines. Leurs luttes sont exacerbées en raison du manque de logements abordables, des inégalités dans le système de santé et du manque de soutiens économiques.
Entre-temps, les crimes haineux commis contre la communauté asiatique ont augmenté de façon dramatique, des manifestations de violence qui sont semblables aux quatre coins de l’Amérique du Nord et qui ont été exposées de façon plus cruelle avec les meurtres récents de femmes asiatiques à Atlanta.
Ces inégalités et ces préjugés systémiques ne sont pas nouveaux mais trouvent leur origine dans un long passé de discrimination à l’égard des personnes non blanches au Canada, ce qui comprend spécifiquement le ciblage des personnes d’origine asiatique et sud-asiatique.
La taxe d’entrée et la loi d’exclusion visant les personnes chinoises, l’internement des Canadiens d’origine japonaise, l’exclusion des Sud-asiatiques du vote et de postes politiques, l’incident du Komagata Maru, entre autres injustices historiques, servent de rappel des politiques racistes de l’État canadien.
Et pourtant, les personnes d’origine asiatique et sud-asiatique ont résisté, se sont organisées collectivement et se sont même épanouies aux quatre coins du Canada. Une action collective constante a exercé des pressions sur le gouvernement pour qu’il s’excuse et qu’il indemnise les victimes d’injustices du passé.
Aujourd’hui, des militants asiatiques et sud-asiatiques dirigent des organisations syndicales, communautaires et militantes comme le Conseil national des Canadiens chinois, le Caregivers Action Centre, le Council of Agency Serving South-Asians et l’Alliance des travailleuses et travailleurs canadiens d’origine asiatique. Les Asiatiques et les Sud-asiatiques sont étroitement tissés dans la toile du mouvement syndical et de la société, et leurs contributions au SCFP-Ontario sont précieuses.
En ce Mois du patrimoine asiatique et sud-asiatique, unissons-nous pour nous rappeler le riche héritage des communautés asiatiques et sud-asiatiques au Canada, contribuer à la lutte constante pour la justice et résister à la montée du racisme qui menace les personnes qui revendiquent l’égalité partout.
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