Les travailleurs, les parents, les défenseurs des droits et les exploitants de garderies connaissent tous la solution à la crise des services de garde d’enfants en Ontario : les travailleurs doivent être valorisés, ils doivent être mieux payés et ils doivent bénéficier de meilleures conditions de travail.
L’augmentation des frais récemment annoncée par l’Ordre des éducateurs de la petite enfance ne fera rien de tout cela. En fait, elle ne fera qu’éloigner les travailleurs de la petite enfance les plus qualifiés et les plus dévoués du travail qu’ils aiment, ce qui rendra encore plus difficile le recrutement de personnel dans les centres ou la recherche d’une place en garderie pour les parents.
Dites à l’Ordre des éducateurs de la petite enfance de repenser son augmentation malavisée des frais d’inscription et de consacrer son temps à plaider en faveur d’une véritable solution pour la main-d’œuvre au lieu de punir les travailleurs.
Les éducateurs de la petite enfance de cette province sont très bien formés. Leur travail exige de la créativité et de la patience, et est physiquement exigeant, ce qui met à rude épreuve le corps des travailleurs. Et ils sont essentiels à une société saine, car ils préparent nos plus jeunes enfants à apprendre tout au long de leur vie.
Malgré cela, beaucoup trop d’éducateurs de jeunes enfants gagnent encore le minimum du secteur, soit moins de 24 dollars de l’heure.
Il s’agit d’un travail difficile, qui n’est pas rémunéré à sa juste valeur. C’est pourquoi les éducateurs de jeunes enfants restent en moyenne moins de trois ans dans le secteur avant de chercher un autre emploi en dehors de celui-ci.
C’est le cas de l’Ordre des éducateurs de jeunes enfants, qui a annoncé au cours de l’été une augmentation de 9,4 % des frais pour permettre aux travailleurs de conserver leur certification.
L’Ordre est sans aucun doute confronté à la même augmentation des coûts que tous les Ontariens, mais répercuter ces coûts sur ses membres, qui sont parmi les moins bien payés et les plus travailleurs de la société, est une erreur qui ne fera que nuire au secteur.
Les EPE sont déjà en difficulté. Ils sont de plus en plus nombreux à obtenir leur diplôme chaque année, avec un avenir économique sombre, de lourds prêts étudiants et des frais d’inscription de 245 $ pour rejoindre l’école. Ces frais supplémentaires en pousseront plus d’un à quitter le secteur.
Envoyez une lettre aujourd’hui. Dites à l’Ordre des éducateurs de la petite enfance de repenser l’augmentation des frais et de plaider aux côtés des travailleurs pour une véritable solution à la crise de la main-d’œuvre qui frappe les services de garde d’enfants.