TORONTO (ONTARIO) – Le sous-rendement à long terme du Régime de retraite des employés municipaux de l’Ontario (OMERS) nécessite un examen exhaustif et indépendant, de dire le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) dans un rapport publié aujourd’hui.

« Les rendements des investissements sont une partie essentielle du financement des pensions des travailleurs de première ligne. Contrairement aux huit importants régimes de retraite à prestations déterminées et fonds de placement comparables du Canada, OMERS n’a pas répondu aux attentes sur ce front », de dire Fred Hahn, président du SCFP-Ontario. « Non seulement leurs rendements pour 2020 étaient scandaleusement inférieurs à ceux de régimes de retraite comparables, mais nous avons vu, au fil du temps, OMERS ne pas respecter ses propres critères de référence internes, et ce régulièrement. C’est un problème qui perdure depuis au moins dix ans. Nous devons découvrir pourquoi OMERS continue d’afficher de si mauvais rendements des investissements. En tant que plus important représentant de travailleurs du régime, nous voulons voir à ce que les pensions des membres qui travaillent dur soient protégés et qu’on ne leur demande pas de payer pour les erreurs d’OMERS. »

Le rapport, intitulé Plus qu’une « année difficile » : La nécessité d’un examen du rendement des investissements d’OMERS, examine les investissements d’OMERS par rapport à d’autres régimes de retraite et fonds de placement importants. Il révèle également le sous-rendement d’OMERS comparativement à ses propres critères de référence internes.

L’affirmation d’OMERS que ses rendements de 2020 de -2,7 %, soit une perte de 3 milliards de dollars, sont dus aux conséquences économiques de la COVID-19 est dénuée de fondement en comparaison à d’autres régimes importants qui investissaient dans le même climat économique et qui ont tout de même eu d’excellents rendements. De plus, bien qu’OMERS ait affirmé publiquement que ses rendements de 2020 étaient une anomalie et n’étaient en rien révélateurs de sa force en tant qu’investisseur à long terme, la comparaison que fait le rapport des rendements d’OMERS sur dix ans avec ceux de huit autres régimes comparables, au cours de périodes précédant 2020 et pour l’année 2020 elle-même, montre que ces affirmations sont tout bonnement fausses.

Comme l’explique en détail le rapport, au cours de cette plus longue période de temps, OMERS se classe tout de même bon dernier en ce qui a trait aux résultats des placements parmi les régimes de retraite et fonds de placement importants au Canada. De plus, les résultats d’OMERS n’ont pas respecté ses propres critères de référence internes et, contrairement à d’autres régimes de retraite et fonds de placement importants, OMERS ne rapporte plus cette information essentielle dans son rapport annuel, faisant en sorte qu’il est difficile pour les membres du régime et leurs représentants syndicaux de tenir leurs gestionnaires de placement responsables.

« Ce problème flagrant de manque de transparence, qui n’existe pas dans d’autres régimes de retraite, fait en sorte qu’il est très difficile pour des promoteurs comme le SCFP-Ontario de comprendre les sous-rendements continus d’OMERS, » d’affirmer Fred Hahn. « Un examen indépendant et entièrement transparent doit être fait par ceux d’entre nous, comme le SCFP-Ontario et d’autres promoteurs des deux côtés de la table, qui sont des représentants de ces ardents travailleurs qui sont membres du régime et des employeurs. Et OMERS doit accepter de collaborer entièrement à cet examen indépendant et entièrement transparent. »

Des 289 000 membres actifs d’OMERS, le SCFP-Ontario est le plus important promoteur, représentant 125 000 membres du régime.

« La sécurité du revenu de retraite est essentielle pour tous les travailleurs et nous savons que la meilleure manière d’y parvenir c’est avec des régimes de retraite à prestations déterminées comme OMERS, de dire Fred Hahn. Bon nombre de nos membres qui cotisent à OMERS font partie des travailleurs les moins bien payés qui cotisent au régime et ils ont continué de travailler pour les municipalités, les conseils scolaires et les organismes de protection de l’enfance en grande partie parce qu’ils peuvent avoir accès à un régime de retraite à prestations déterminées. »

« Notre préoccupation ne repose pas sur le modèle de prestations déterminées, mais sur les antécédents de rendements des investissements d’OMERS, qui sont bien loin de répondre à ce qu’ils pourraient être et de ce que d’autres régimes de retraite à prestations déterminées et fonds de placement importants obtiennent. En tant que plus important promoteur du régime, nous nommons des représentants au sein des deux conseils d’OMERS, mais des règles de confidentialité contraignantes empêchent des représentants de nous informer pleinement nous – donc nos membres – au sujet des problèmes d’OMERS, y compris ces rendements des investissements problématiques. La première chose que vous devez faire pour régler un problème c’est d’admettre qu’il y a un problème et, comme l’explique en détail ce rapport, les problèmes d’investissements d’OMERS ne sont pas nouveaux. Il est plus que temps que les promoteurs du régime travaillent ensemble pour régler les problèmes au sein d’OMERS. »

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Daniel Tseghay
Conseiller aux communications du SCFP
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