Chers membres d’OMERS,
Le SCFP-Ontario est profondément déçu de vous rapporter que le conseil d’administration de la Société de promotion d’OMERS a voté en faveur de l’élimination de l’indexation garantie de votre pension pour tout service après le 31 décembre 2022.
La proposition d’« indexation à risque partagé » a été adoptée. Cela signifie que pour tout service travaillé après le 31 décembre 2022, l’indexation annuelle pour cette portion de votre pension d’OMERS pourrait être réduite ou même éliminée. Ceci est une mauvaise chose, particulièrement pour les jeunes travailleurs ou les personnes nouvellement embauchées qui devront travailler pendant la majeure partie de leur carrière ou toute leur carrière sans avoir droit à l’indexation garantie de leur pension à la retraite. Les membres du régime qui sont déjà à la retraite ne sont pas touchés par ce changement.
L’indexation est l’augmentation annuelle de votre pension afin de suivre le rythme du coût de la vie. Tout comme votre syndicat lutte pour des augmentations de salaire, nous devons également lutter pour des augmentations des pensions. Nos niveaux de vie devraient s’améliorer et non pas se dégrader. Après une vie de travail, les travailleurs s’attendent à avoir une retraite décente et assurée. Cela signifie avoir une pension qui augmente en fonction du coût de la vie afin que nous n’accusions pas un retard de plus en plus important. L’indexation est particulièrement importante pour les travailleurs dont les salaires ne sont pas aussi élevés qu’ils le devraient. Par exemple, la pension moyenne d’un travailleur d’un conseil scolaire membre du SCFP après 30 ans de service est d’environ 15 000 $ par année seulement.
Mettre fin à la certitude que votre pension augmentera chaque année en fonction du coût de la vie est un dur coup pour la sécurité de votre retraite. Au lieu d’avoir cette garantie, le conseil d’administration aura la liberté de prendre une décision, chaque année, sans véritables règles à suivre. Nous devrons maintenant lutter chaque année pour exercer des pressions sur ce même conseil d’administration qui vient tout juste d’éliminer l’indexation garantie afin qu’il accorde une pleine indexation conditionnelle.
Un tiers du vote du conseil d’administration était nécessaire pour que l’« indexation à risque partagé » soit adoptée. Si tous les représentants des travailleurs et des retraités étaient restés unis et avaient voté contre, cette proposition aurait été rejetée. Il est plutôt évident que certains ont voté comme les employeurs au sujet de cette proposition. Le SCFP, le SEFPO, l’ATU, le CIPP et plusieurs autres syndicats qui représentent collectivement une majorité de membres du régime étaient opposés à cette proposition. Le SCFP-Ontario à lui seul a envoyé près de 60 000 communications au conseil d’administration pour l’exhorter à voter non. Mais le conseil d’administration a ignoré ce que les syndicats et les membres du régime avaient à dire et il a éliminé l’indexation garantie en pleine pandémie mondiale.
D’autres modifications au régime ont été adoptées. Le conseil d’administration a voté en faveur de trois changements techniques qui rendent les rachats de service d’OMERS plus faciles pour les travailleurs mis à pied ou dont les salaires ont baissé en raison des perturbations causées par la COVID-19. Ces changements auraient dû être mis en œuvre beaucoup plus tôt, mais nous croyons qu’OMERS a décidé de les inclure aujourd’hui avec la proposition d’« indexation à risque partagé » afin de tenter de passer un message positif. Le conseil d’administration a également adopté une modification qui fait en sorte qu’il est plus facile pour les travailleurs à temps partiel, occasionnels et contractuels de se joindre à OMERS – ce que le SCFP-Ontario appuie entièrement. Ces autres changements au régime sont une bonne chose mais ils ne compensent en rien le fait que le conseil d’administration a adopté l’« indexation à risque partagé », une concession majeure pour les membres du régime.
Les neuf derniers mois ont exposé de graves préoccupations au sujet de la direction d’OMERS et de l’orientation que prend le régime. Un effort concerté a été fait pour éloigner le conseil d’administration des organisations de promotion et des membres du régime qu’elles représentent. Le SCFP-Ontario est extrêmement préoccupé que le conseil d’administration et des décideurs clés aient perdu de vue l’objectif fondamental du régime.
Nous savons que c’est une mauvaise nouvelle alors que nous vivons déjà une période incroyablement difficile en travaillant et en vivant en pleine pandémie mondiale. Les membres se concentrent, à juste titre, à assurer la santé et la sécurité de nos familles et de nos collectivités. Je vous promets que notre campagne ne se termine pas ici.
Les membres du SCFP-Ontario, le groupe de membres le plus important d’OMERS, n’arrêteront jamais de lutter pour l’indexation de nos pensions. En collaboration avec d’autres syndicats, nous ferons campagne pour reprendre le régime de ceux qui écoutent plus les banquiers et les gens de Bay Street que les membres du régime, et nous nous assurerons que le régime travaille dans l’intérêt des travailleurs. Nous n’arrêterons jamais de lutter pour résoudre les problèmes à OMERS.
Restez à l’affût pour toute action future.
Je vous prie d’accepter mes sentiments de solidarité.
Fred Hahn
Président, SCFP Ontario