Le SCFP-Ontario, qui représente plus de 280 000 travailleurs au sein de la plus grosse province canadienne, ajoute sa voix à la demande pour que le gouvernement du Sri Lanka mette fin à sa répression des étudiants, des enseignants et des syndicalistes au pays.
Le 25 septembre, la police sri-lankaise a violemment dispersé des centaines de manifestants, le jour après avoir radicalement restreint les droits de manifestation en réponse à des mois de manifestations populaires et généralisées. Le 23 septembre, le président Ranil Wickremesinghe a ordonné une interdiction de tenir quelque manifestation et campagne de protestation que ce soit près des établissements clés, dont son bureau et les résidences des officiers militaires supérieurs.
Depuis le mois de mars, le Sri Lanka est secoué par des manifestations massives en raison de l’inflation, de la pénurie d’essence et de nourriture, de la corruption gouvernementale et des attaques contre les libertés fondamentales. Le 9 juillet, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté devant la résidence du président à Colombo, capitale du Sri Lanka, forçant la démission du président Gotabaya Rajapaksa le 14 juillet. Son successeur, le président intérimaire Ranil Wickremesinghe, a initialement soutenu les manifestants, mais a ensuite envenimé la vague de répression contre les dissidents. Le ciblage des militants en faveur de l’éducation et de la démocratie a été largement condamné, entre autres par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de la personne, Amnistie Internationale et le International Crisis Group.
Le 3 août, la police a arrêté Joseph Stalin, secrétaire général du Syndicat des enseignants de Ceylan et un militant reconnu des droits de la personne. M. Stalin est le syndicaliste le plus âgé à avoir été détenu au cours de la répression gouvernementale. À la suite des manifestations de la part des enseignants, il a été remis en liberté sous caution. Le 18 août, la police a arrêté près de 20 personnes au cours d’une marche menée par la Fédération des étudiants interuniversitaires, la plus importante organisation étudiante du Sri Lanka, pour protester contre la crise économique et la répression gouvernementale. La plupart des manifestants ont par la suite été relâchés, mais, le 22 août, le gouvernement a invoqué sa loi sur la prévention du terrorisme (Prevention of Terrorism Act) pour justifier la détention prolongée de leaders étudiants.
Le SCFP-Ontario condamne la violence policière, ainsi que le ciblage et la détention de militants étudiants et syndicaux au Sri Lanka, et nous exigeons la fin immédiate de la campagne de répression du gouvernement. Nous soutenons les droits des étudiants, des travailleurs de l’éducation, des syndicalistes et de toutes les personnes au Sri Lanka de prendre part à des manifestations massives légitimes qui ont lieu dans le pays en réponse à la crise économique qui s’aggrave et en soutien à des changements systémiques nécessaires de toute urgence.