Au cours du dernier mois, nous avons été témoins, avec horreur et une préoccupation de plus en plus grande, d’actes de violence raciste à l’égard des Autochtones en Nouvelle-Écosse. Nous avons entendu les histoires et vu les images de pêcheurs mi’kmaq qui ont été agressés, qui ont été menacés, qui ont vu leurs pièges être enlevés et dont les véhicules ont été incendiés.
C’est honteux et nous devons tous, partout, élever nos voix pour protester contre cette situation afin que nous puissions y mettre fin une fois pour toutes.
Les 280 000 membres du SCFP-Ontario se joignent à toutes les voix qui se font de plus en plus entendre. Nous sommes absolument contre les actes de violence raciste et nous demandons collectivement une action immédiate.
À ce moment-ci, nous devons reconnaître que ce n’est pas au sujet de la conservation, comme l’affirment le secteur de la pêche commerciale et ceux qui défendent ces actes de brutalité. La Première Nation Sipekne’katik a lancé une pêche au homard pour une subsistance convenable qui fait simplement pâle figure comparativement au projet des exploitants-pêcheurs non autochtones.
Peu importe, les Mi’kmaq ont un droit conféré par traité de pêcher pour une subsistance convenable, qui comprend même la vente de ce qu’ils pêchent, un droit soutenu par la Cour suprême du Canada.
Malgré cela, le gouvernement fédéral, particulièrement le ministère des Pêches et Océans et la Garde côtière canadienne, n’a pas su agir. Le gouvernement provincial n’a pas su agir. Et la GRC n’a incontestablement pas su agir, restant là à regarder la violence se produire.
En tant que syndicat, nous sommes particulièrement tenus d’adopter une position ferme. Nous avons des membres autochtones – et, dans nos rangs, le poison de la suprématie blanche est malheureusement présent.
L’urgence du moment est incontestable. Il est temps de mettre fin au racisme, au phénomène de justicier, à l’intimidation et à la violence – avant qu’il n’y ait une nouvelle escalade.