NORTH BAY (ONTARIO) – Avec les hôpitaux ontariens confrontés à une pénurie de personnel record et maintenant une sixième vague de COVID-19, le SCFP soulève de sérieuses préoccupations à propos de l’approche antagoniste et coûteuse du Centre régional de santé de North Bay (NBRHC) en matière de stabilité du personnel et de relations de travail.
En 2022 seulement, l’hôpital a supprimé quatre pour cent des 900 postes des membres de l’unité de négociation du SCFP 139. Vingt-trois postes dans les soins directs, le nettoyage et le personnel de bureau ont été purement et simplement supprimés tandis que dix-sept autres ont été licenciés. Six autres licenciements ont été annoncés. La charge de travail des gens qui restent dans les départements a augmenté. Les heures supplémentaires atteignent un niveau record alors que les gestionnaires se démènent pour doter leurs services.
L’Ontario compte le moins d’effectifs hospitaliers par rapport à la population des autres provinces et des pays à économie développée, « et des coupures comme celles-ci poussent les choses au point de rupture », déclare Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO–SCFP).
En plus des suppressions d’emplois en première ligne, l’hôpital alimente un nombre record de plaintes : 95 seulement entre le début de janvier et la première semaine d’avril, alors qu’il y en a eu 117 pour toute l’année 2021.
Le SCFP 139 est très frustré de l’échec de ses tentatives de dialogue constructif avec l’hôpital pour résoudre les problèmes.
« L’hôpital devrait essayer de travailler avec son personnel et ses syndicats pour résoudre les problèmes, afin que la première ligne puisse continuer à prendre soin des patients et patientes, explique M. Hurley. Ces relations de travail conflictuelles sont incompréhensibles compte tenu de l’effort du personnel hospitalier de North Bay pendant la pandémie. Ces relations nuisent au travail d’équipe sur lequel reposent les soins hospitaliers. L’hôpital dépense de l’argent sur des avocats et des arbitres alors que celui-ci devrait être consacré à la dotation en personnel et aux soins à la clientèle. Combien cet hôpital dépense-t-il pour combattre son personnel de première ligne ? »
Le SCFP, en partenariat avec le SEIU Healthcare et Unifor, vient de lancer une importante campagne publicitaire axée sur la détérioration des conditions dans nos hôpitaux qui nuit à la clientèle et au personnel.
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