HAMILTON (ONTARIO) – L’Université McMaster a mis en péril la réussite des étudiantes et étudiants inscrits à ses programmes d’été, d’abord en refusant de répondre aux préoccupations de ses chargé(e)s de cours concernant la sécurité d’emploi, puis en déclenchant le compte à rebours vers un lock-out ou une grève.
L’université a demandé au ministère du Travail de ne pas instituer de commission de conciliation, ce qui fixe au 22 juillet la date limite des négociations contractuelles avec ses quelque 300 chargées et chargés de cours.
Ces travailleuses et travailleurs dispensent une grande partie de l’enseignement de première ligne dans les facultés de musique, des sciences sociales, des sciences humaines, des sciences pures, de génie et d’administration. Ils constituent également l’un des groupes les plus précaires de l’Université McMaster, puisqu’ils doivent présenter une nouvelle demande d’emploi jusqu’à trois fois par an.
Cette manœuvre d’intimidation de l’université lance le compte à rebours vers des moyens de pression
Les chargé(e)s de cours de l’Université McMaster, dont beaucoup travaillent à l’université depuis des décennies, ont exprimé leur consternation face à la décision de l’équipe de négociation patronale de lancer le compte à rebours vers des moyens de pression.
« C’est une façon choquante de traiter un groupe de professionnelles et de professionnels dévoués », estime Chris Fairweather, président du SCFP 3906. « En déclenchant ce compte à rebours, l’université n’a pas seulement signalé qu’elle était prête à mettre sa main-d’œuvre en lock-out ou à provoquer une grève. Elle risque aussi de perturber la session des étudiantes et des étudiants, en plus de perdre plusieurs chargées et chargés de cours expérimentés, talentueux et hautement qualifiés. Cela fait de la décision de McMaster autant une trahison du corps étudiant qu’une trahison du personnel. »
Un petit nombre de chargé(e)s de cours travaillent de juin à août avec des étudiantes et des étudiants inscrits aux programmes d’été. La majorité des autres s’attendaient à reprendre leur travail en septembre.
M. Fairweather souligne que l’université a ciblé un petit groupe de personnes à statut précaire dont le salaire a été restreint par la loi 124 de l’Ontario.
« Nos membres veulent régler le problème de l’insécurité d’emploi par la négociation collective, mais l’université refuse même d’envisager la création d’un comité pour examiner la question, explique Chris Fairweather. Ils n’avaient pas l’intention d’exercer des moyens de pression, mais ils ne se laisseront pas intimider de la sorte. »
Pendant la période précédant la date limite de lock-out ou de grève, les négociations se poursuivront avec l’aide d’une personne médiatrice provinciale dans l’espoir d’éviter une grève. M. Fairweather s’engage à faire « tout son possible pour éviter cette issue ».
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Pour obtenir des renseignements supplémentaires, veuillez communiquer avec :
Chris Fairweather, président de la section locale 3906 du SCFP, au 905 525-9140, poste 24003, ou à [email protected]
Mary Unan, Service des communications du SCFP, au 647 390-9839 ou à [email protected]
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