Hier, les dirigeants et les membres du SCFP Ontario ont commémoré le premier anniversaire des événements horribles du 7 octobre 2023, au cours desquels 1200 personnes, dont huit Canadiens, ont été tuées en Israël. Ces événements ont amorcé un cycle catastrophique d’attaques, de morts et de dévastation – une année au cours de laquelle des dizaines, voire des centaines, de milliers d’innocents ont été tués. Un an plus tard, plus d’une centaine d’otages sont toujours détenus par Hamas, tandis que des dizaines de milliers de Palestiniens sont détenus illégalement, parfois depuis des décennies, en Israël.
Cet anniversaire solennel est une occasion importante de réaffirmer les appels de nos membres en faveur de la paix, d’un cessez-le-feu et du respect du droit international.
À la fin du mois d’octobre 2023, le SCFP national a été le premier syndicat canadien à adopter une résolution d’urgence lors d’un congrès national, demandant au gouvernement canadien d’exiger un cessez-le-feu à Gaza et de mettre fin à l’immunité diplomatique de l’État d’Israël. La résolution demandait également à notre syndicat d’organiser une campagne d’éducation interne pour les membres sur la complicité de l’État canadien dans son soutien aux actions d’Israël qui violent le droit international.
Les membres du congrès 2024 du SCFP Ontario ont également adopté une résolution similaire, poursuivant ainsi une tradition qui remonte à près de 20 ans. Notre syndicat continue d’être l’une des principales voix syndicales appelant à la fin de la guerre qui a maintenant englouti cinq pays.
Certaines personnes extérieures au mouvement syndical exhortent les travailleurs et leurs syndicats à « rester dans leur coin ». Ces personnes, qu’elles appartiennent au monde politique, aux médias ou à la droite, veulent nous faire croire que le seul objectif d’un syndicat est de négocier les salaires et les avantages sociaux sur le lieu de travail. Ceux d’entre nous qui sont actifs au sein de notre mouvement comprennent toutefois le problème fondamental que pose cette ligne de pensée.
L’opposition à la guerre est incontestablement une question qui concerne les travailleurs. Ce sont invariablement les membres des classes laborieuses qui sont appelés à se battre dans l’intérêt de leur nation ou d’autres nations, alors même que l’argent de nos impôts est utilisé par les gouvernements pour soutenir des entreprises qui tirent profit du meurtre et de la mutilation d’autres travailleurs. Dans notre mouvement, nous sommes solidaires des travailleurs du monde entier et nous comprenons l’importance de la solidarité avec les travailleurs de Palestine et d’Israël qui réclament tous deux la fin de la guerre.
Au cours de l’année écoulée, les politiciens et les institutions du Canada nous ont déçus à tous les niveaux. Nous avons un Premier ministre du Canada qui refuse de prononcer le mot « génocide », un radiodiffuseur public qui refuse de diffuser le mot « Palestine » et un Premier ministre provincial qui recourt à la diffamation et aux injures plutôt que d’appeler à un cessez-le-feu.
Le Canada et la communauté internationale ont la responsabilité d’agir. Il n’y a pas de solution militaire à ce conflit ou à tout autre conflit. Nous devons continuer à demander au Canada de se ranger du côté de la justice et de respecter le droit international.
Ceux qui s’opposent à cette demande veulent que notre peur soit plus grande que le pouvoir de notre solidarité. Mais nous savons, et notre histoire nous le montre, que le pouvoir de ce que nous avons en tant que travailleurs est bien plus grand. Nous savons également que la justice ne nous est jamais simplement donnée ; nous devons nous battre pour l’obtenir.
C’est la raison pour laquelle les dirigeants et les membres du SCFP Ontario se sont joints, au cours des 12 derniers mois, à des dizaines de milliers de personnes en Ontario et à des millions de personnes dans le monde pour exiger la fin de la guerre d’Israël contre Gaza ainsi que la paix et la justice pour les peuples de Palestine et d’Israël.
C’est ainsi que nous savons que nous devons continuer à nous mobiliser aux côtés des autres membres du mouvement anti-guerre et à nous montrer nombreux jusqu’à ce qu’une paix juste soit réalisée.