TORONTO (ONTARIO) – Les parents et les éducateurs de partout en Ontario demandent à la ministre de l’’Éducation Lisa Thompson et au gouvernement de Doug Ford de confirmer qu’ils continueront de verser une subvention salariale de 2 $ de l’heure pour les éducateurs de la petite enfance et le personnel des garderies après la fin mars. Une pétition demandant au gouvernement de continuer à octroyer la subvention a obtenu plus de 11 000 signatures originales de la part d’éducateurs et de parents de partout en Ontario.
La subvention est une subvention salariale de 2 $ de l’heure à un nombre estimé de 39 000 éducateurs de la petite enfance et membres du personnel travaillant dans des services de garde autorisés en Ontario. À ce jour, le gouvernement de Doug Ford n’a pas confirmé si la subvention provinciale pour l’augmentation de salaire se poursuivra après le 31 mars 2019.
« Cela fait en sorte que les gens souffrent d’une réelle anxiété. Les éducateurs ignorent si ce financement sera toujours disponible après la fin mars ou s’ils subiront une baisse de salaire », de dire Carolyn Ferns de la Coalition ontarienne pour de meilleurs services éducatifs à l’enfance, qui a lancé la pétition en réponse aux préoccupations d’éducateurs de partout dans la province quant à la possibilité que ce financement soit menacé. « Laisser les éducateurs dans l’inquiétude comme cela, ignorant s’ils subiront une baisse de salaire de 2 $ de l’heure, est tout simplement une chose cruelle à faire aux personnes qui consacrent leur vie à éduquer nos plus jeunes enfants. »
Paula Greenberg, une travailleuse en garderie de Hamilton, s’inquiète des conséquences que la perte de la subvention aura sur les éducateurs : « Sans l’augmentation de salaire, la qualité de vie des travailleurs en garderie est menacée, ce qui, en retour, affectera notre vie professionnelle de façon négative », de dire Mme Greenberg, qui a aidé à recueillir plus de 600 signatures dans la région de Hamilton.
La perte de la subvention obligerait les garderies à faire un choix impossible entre couper les salaires du personnel ou augmenter les frais facturés aux parents pour compenser pour la baisse de financement.
Dans une lettre adressée à son député provincial, Debbie Milne, une directrice de garderie de Belleville, affirme que la perte de la subvention « déstabiliserait les services de garde puisque les éducateurs seraient forcés de quitter le domaine pour se trouver un autre emploi afin de pouvoir vivre et prendre soin de leur famille. »
La perte de la subvention pourrait également avoir une incidence négative sur les parents si les garderies décidaient d’augmenter les frais qui leur sont facturés afin de compenser pour la perte de la subvention. « L’Ontario a déjà les frais de garde les plus élevés au pays. Les parents ne peuvent tout simplement pas se permettre d’être encore touchés », de dire Mme Ferns.
La subvention a été introduite en 2015 afin d’aider à réduire l’écart de rémunération entre les sexes et afin d’améliorer la sécurité du revenu des éducateurs de la petite enfance et du personnel des garderies dans les services de garde autorisés.
Les pétitions seront présentées à Queen’s Park par des députés provinciaux locaux au cours des deux prochaines semaines.
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Carolyn Ferns, coordonnatrice de programme, Coalition ontarienne pour de meilleurs services éducatifs à l’enfance, 647-218-1275, [email protected]