WINDSOR (ONTARIO) – Des douzaines de travailleurs en soins de longue durée de la région de Windsor monteront à bord d’un autobus avant le lever du soleil, mardi matin, pour se rendre à Queen’s Park pour se joindre à des centaines de travailleurs de partout dans la province afin de demander au gouvernement libéral d’entreprendre la lecture finale de la Loi sur le temps alloué aux soins, avant les élections.

« Nos aînés qui vivent dans des foyers de soins de longue durée souffrent, et le gouvernement libéral doit adopter la Loi sur le temps alloué aux soins afin qu’ils puissent obtenir les soins dont ils ont besoin et qu’ils méritent », a dit Julie Charlebois, qui travaille dans les soins de longue durée dans la région de Timmins depuis les dix dernières années. « Les personnes âgées qui s’établissent dans les foyers de soins de longue durée sont plus vieilles et plus frêles, et sont atteintes de troubles de santé plus complexes qu’auparavant. Nous n’avons pas assez de personnel pour bien s’occuper d’eux. »

Le Canada a le niveau de soins de longue durée le plus faible parmi les pays ayant des économies équivalentes, et l’Ontario est la province qui a le niveau le plus faible au Canada. Le projet de loi 33 (Loi sur le temps alloué aux soins) permettrait d’établir une norme minimale de quatre heures de soins infirmiers chaque jour.

« C’est presque comme si les résidents étaient sur un tapis roulant. Les employés ont une liste de vérification des tâches à effectuer, et ils courent littéralement d’un pensionnaire à l’autre, pour cocher les tâches accomplies », a dit Julie Charlebois. « Nous n’avons pas le temps d’écouter les pensionnaires nous confier leurs préoccupations et leurs besoins. Ce n’est pas une façon pour nos aînés de passer leurs dernières années. »

Les employés ont 5 à 7 minutes pour aider tous les pensionnaires le matin à se lever du lit, se laver, s’habiller et à aller à la salle de bains. Souvent, ils n’ont pas le temps d’aider les pensionnaires à marcher jusqu’à la salle à manger pour les repas, ce qui entraîne une perte de mobilité plus rapide.

« L’une des parties les plus difficiles de notre travail est de ne pas pouvoir intervenir quand un résident appelle à l’aide pour aller à la salle de bains. Voudriez-vous que votre mère sonne la cloche d’appel pour obtenir de l’aide pour aller à la salle de bains et qu’elle se souille parce que personne n’a pu arriver à temps ? C’est horrible, mais cela arrive, et ce n’est pas juste », a dit Charlebois. « Nous faisons tous de notre mieux, mais les normes pour les personnes âgées dans cette province sont vraiment tristes. Ce sont ces gens qui ont travaillé toute leur vie à construire nos communautés et à en prendre soin. Ils méritent de vivre dans la dignité dans leur dernière demeure. »

Le projet de loi 33 a reçu l’appui de tous les partis à l’étape de la deuxième lecture en novembre, mais depuis le gouvernement a refusé de le mettre de l’avant pour la dernière lecture.

« Nos aînés ont besoin d’aide maintenant, et nous allons continuer à insister jusqu’à ce qu’ils obtiennent une vraie norme de quatre heures de soins infirmiers », a dit Julie Charlebois. « C’est pourquoi nous irons à Queen’s Park. Les libéraux doivent adopter la Loi sur le temps alloué aux soins avant les élections au printemps. »

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