Les trois journées de maladies payées en Ontario prendront fin le 31 juillet, à moins que le gouvernement de Doug Ford ne change encore d’idée.
Le ministre du Travail du gouvernement du premier ministre Doug Ford, Monte McNaughton, n’a pas répondu aux questions au sujet du programme mercredi, entre autres à savoir s’il se poursuivra.
Le docteur Daniel Bierstone, un pédiatre torontois, a mentionné que la pandémie de la COVID-19 n’est pas encore terminée. Même lorsqu’elle le sera, il a affirmé que les journées de maladie payées sont une bonne idée.
M. Bierstone, un membre du Decent Work and Health Network, a affirmé que dix journées de maladie permanentes payées permettraient aux travailleurs de prendre des congés adéquats lorsqu’ils – ou leurs enfants – sont malades. Cela entraîne moins de propagation de maladies par des personnes forcées de se rendre au travail ou à l’école, ainsi que de meilleurs résultats en matière de santé lorsque les gens n’ont pas à choisir entre aller consulter un médecin et perdre le salaire d’une journée de travail.
« Dans mon travail en tant que pédiatre, j’ai des familles qui doivent faire le choix horrible entre pouvoir amener leur enfant à… un rendez-vous en santé mentale ou un rendez-vous médical… et manquer une journée de travail, a-t-il mentionné. Parce que manquer une journée de travail sans être payé pour cette journée peut faire la différence en ce qui a trait à la capacité de payer le loyer pour ce mois ou de mettre de la nourriture sur la table. »
Dix journées de maladie payées réduiraient également les visites aux urgences et l’ensemble des coûts de la santé, a affirmé M. Bierstone, mentionnant qu’il est beaucoup moins coûteux de payer pour un dépistage du cancer que pour un traitement contre le cancer.
« Donc, après tout ceci, après tout ce que nous avons appris, il est tout à fait inconcevable, tout simplement irresponsable, que le gouvernement prévoit maintenant mettre fin en douce à ces trois journées de maladie payées déjà inadéquates », a-t-il affirmé.
Il y a un consensus au sein de la communauté médicale (en anglais seulement) à l’effet qu’un congé de maladie payé aide à réduire la maladie. C’est ce qu’a recommandé la docteure Theresa Tam, administratrice en chef du Canada, l’Ontario COVID-19 Science Advisory Table (en anglais seulement) et l’Ontario Medical Association (en anglais seulement), entre autres.
LIRE PLUS : Consensus emerges on paid sick days as PCs call on feds to step up (Un consensus émerge au sujet des journées de maladies payées alors que les conservateurs demandent au gouvernement fédéral d’en faire plus) (en anglais seulement)
M. Bierstone a affirmé que les journées de maladie devraient être intégrées – ce qui signifie que les travailleurs n’auraient pas à faire une demande pour se faire rembourser leur salaire. Aucun billet médical ne devrait être nécessaire afin de réduire la propagation des maladies dans les centres de santé, a-t-il affirmé.
Lorsqu’il a été élu en 2018, le gouvernement de Doug Ford s’est empressé de supprimer les journées de maladie payées qui existaient dans la province. Il a adopté les trois journées de maladie payées (en anglais seulement) en avril 2021, après des mois de pressions exercées par des experts en matière de santé, les partis de l’opposition, des syndicats et des travailleurs.
M. Ford a affirmé qu’il était même contre des congés de maladie payés par le fédéral, affirmant que c’était inutile. Il a affirmé qu’un programme provincial ferait en sorte que les travailleurs recevraient une « double rémunération ».
Fred Hahn, président du SCFP-Ontario, a affirmé que les journées de maladie payées sont particulièrement importantes alors que l’inflation approche le seuil du sept pour cent et que les salaires diminuent. Il a affirmé que les employeurs devraient payer pour le programme.
« Loblaws, Amazon et Shoppers Drug Mart, et toutes les autres grandes entreprises, font suffisamment d’argent (en anglais seulement) pour pouvoir offrir des congés de maladie payés », a-t-il affirmé.
Selon Fred Hahn, pour ce qui est des petites entreprises, elles sont nombreuses à offrir des congés de maladie payés de leur propre chef. Et il a affirmé que le gouvernement pourrait les soutenir en offrant dix jours.
« Demander à un employé de rentrer travailler alors qu’il est malade rend d’autres personnes malades – ce qui n’est pas bon pour les affaires. La taille de votre entreprise n’a pas d’importance », a-t-il ajouté.
Messieurs Hahn et Bierstone ont affirmé que leurs organisations ont l’intention de maintenir la pression. Mardi, le Decent Work and Health Network s’est réuni pour planifier les « prochaines étapes » à la suite des élections, y compris la meilleure façon de lutter pour des journées de maladie, des salaires plus élevés et plus.
Les deux ont affirmé que bien que le gouvernement soit demeuré silencieux, ils sont prudemment optimistes.
Lorsque Doug Ford a supprimé les journées de maladie payées en 2018, des sondages suggéraient que plus des trois quarts des Ontariens étaient en désaccord (en anglais seulement) avec cette décision. La question des congés de maladie est demeurée populaire au-delà des lignes des partis tout au long de la pandémie.
M. Hahn a affirmé que la plupart des personnes à qui il parle aux quatre coins de la province comprennent pourquoi les journées de maladie payées sont une bonne idée.
« C’est un gouvernement qui, dans le passé, a répondu aux pressions de l’opinion publique, de dire M. Bierstone. Je ne vois pas comment il pourrait laisser les journées de maladie payées prendre fin s’il y a un intérêt médiatique suffisant. »
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