PETERBOROUGH (ONTARIO) – La mauvaise gestion par le gouvernement de Doug Ford des augmentations de salaire des préposés aux services de soutien à la personne et des préoccupations salariales des infirmiers, tout en éliminant le droit de négocier des salaires, était le point central d’une manifestation au bureau du député provincial Dave Smith, aujourd’hui, par le personnel de première ligne des hôpitaux et des établissements de soins de longue durée de la région de Peterborough et Lindsay.

Le personnel de première ligne des soins de santé est d’accord que le projet de loi 124, la loi du gouvernement de Doug Ford qui plafonne les salaires, est à la base du problème. Il empêche les préposés aux services de soutien à la personne, les infirmiers et toutes les personnes des autres professions de négocier la valeur réelle de leur travail, alors qu’il y a une pénurie de main-d’œuvre et que l’inflation monte en flèche. Les conservateurs ont choisi d’accorder des augmentations de salaire incohérentes à certains, tout en excluant la majorité. Maggie Jewell, une infirmière auxiliaire autorisée locale et la vice-présidente régionale du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario du SCFP (CSHO-SCFP), affirme que « cela entretient le sentiment de démoralisation et le mécontentement. De nombreux travailleurs de la santé quittent tout simplement leur emploi dans les hôpitaux et les établissements de soins de longue durée. »

Mme Jewell était parmi les travailleurs des secteurs hospitalier et des soins de longue durée de la région de Peterborough et de Lindsay présents au rassemblement pour demander au député provincial Dave Smith de « soutenir le personnel de la santé » et d’abandonner le projet de loi 124, la loi qui plafonne les salaires.

En pleine pandémie épuisante, « le gouvernement Ford a augmenté les salaires des préposés aux services de soutien à la personne d’un taux fixe permanent au lieu d’établir un nouveau seuil comme l’a fait le Québec, ce qui signifie que les préposés aux services de soutien à la personne continueront de quitter pour un emploi mieux rémunéré. Les infirmiers reçoivent une prime au maintien unique qui ne donnera pas droit à une pension et ne sera pas reflété sur les taux de base. Par conséquent, l’écart de rémunération entre certains infirmiers et les préposés aux services de soutien à la personne est si mince qu’il entretiendra un exode des infirmiers. Et tout le monde subi une baisse de son salaire réel alors que l’inflation – 6,1 % en février – grimpe en flèche et que leur augmentation de salaire est maintenue à 1 %. C’est une mauvaise gestion stupéfiante », de dire Michael Hurley, président du CSHO.

En Ontario, le SCFP représente près de 90 000 travailleurs de la santé. Quatre-vingt-dix pour cent des infirmiers auxiliaires autorisés et préposés aux services de soutien à la personne qui travaillent dans le système de santé sont des femmes, tout comme 65 pour cent des personnes qui nettoient et désinfectent nos hôpitaux et 75 pour cent des inhalothérapeutes. Les préposés aux unités de soins et autres membres du personnel administratif sont presque tous des femmes

De nombreux infirmiers auxiliaires autorisés et travailleurs hospitaliers considèrent généralement le projet de loi 124 comme étant « une loi sexiste et discriminatoire. Il ne couvre aucun autre membre du personnel des services d’urgence, comme les ambulanciers paramédicaux, les policiers et les pompiers – emplois qui ont tendance à être occupés par des hommes. On doit l’abroger sinon beaucoup plus d’infirmiers auxiliaires autorisés quitteront leur emploi dans les hôpitaux et les établissements de soins de longue durée, où il y a déjà un manque de personnel », d’affirmer Sharon Richer, secrétaire-trésorière du CSHO.

Au cours de la prochaine semaine, d’autres manifestations auront lieu devant les bureaux de députés provinciaux conservateurs des quatre coins de l’Ontario, entre autres à North Bay, Pickering, Kenora, Stratford, Port Hope, Newmarket, Barrie et Niagara.

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