TORONTO (ONTARIO) (1er novembre 2017) – Le projet de loi 33, la Loi sur le temps alloué aux soins, ira en deuxième lecture jeudi, et les personnes âgées, leurs familles et les prestataires de soins comptent sur le soutien de tous les partis pour voir à ce que les personnes âgées qui vivent dans les établissements de soins de longue durée reçoivent le niveau de soins dont ils ont besoin.

« Ce projet de loi a été rédigé avec une idée en tête, soit la protection de la santé et de la dignité de nos personnes âgées vivant dans les établissements de soins de longue durée de l’Ontario », de dire la porte-parole néodémocrate en matière de santé, France Gélinas, lors d’une conférence de presse à Queen’s Park la veille de la deuxième lecture. « Les familles de cette province sont préoccupées par le traitement que reçoivent leurs êtres chers dans les établissements de soins de longue durée. Si nous voulons protéger nos citoyens les plus vulnérables, une norme minimale de soins quotidiens est indispensable. »

« Pour l’instant, les seules garanties que les résidents des établissements de soins de longue durée ont en Ontario, c’est qu’il y aura un infirmier dans l’établissement 24 heures par jour et qu’ils auront droit à deux bains par semaine. C’est inacceptable », de dire Candace Rennick, secrétaire-trésorière du SCFP-Ontario et une ex-travailleuse du secteur des soins de longue durée qui travaille avec Mme Gélinas sur le projet de loi 33. « Les personnes âgées de l’Ontario méritent une meilleure protection. »

Il y a plus de 78 000 personnes qui vivent dans des établissements de soins de longue durée en Ontario. La majorité des résidents ont plus de 85 ans, près des trois quarts souffrent d’une certaine forme d’Alzheimer ou de démence et la vaste majorité ont des problèmes de mobilité.

Le Canada a les niveaux de soins les plus bas parmi les pays ayant des économies équivalentes, et l’Ontario est la province ayant les niveaux les plus bas au Canada. Le projet de loi 33 imposerait par voie législative une norme minimale de soins de quatre heures par jour.

« Nous disposons de cinq à dix minutes pour aider un résident avec sa routine matinale. Cela comprend : le réveiller, le laver, l’habiller et l’aider à utiliser le siège d’aisance. Imaginez si vous ne disposiez que de dix minutes pour toutes ces activités le matin. Puis imaginez que vous avez 87 ans et que vous avez des problèmes de mobilité – c’est simplement inacceptable », de dire Andrea Legault, une préposée aux services de soutien à la personne depuis 19 ans. « La chose la plus difficile pour moi ce sont les résidents que nous forçons littéralement dans l’incontinence parce que nous ne disposons pas de suffisamment de personnel pour aller les voir lorsqu’ils sonnent la cloche pour avoir de l’aide afin de se rendre aux toilettes. »

Les députés provinciaux de partout dans la province ont reçu plus de 5 000 lettres de soutien de membres des familles en faveur de la Loi sur le temps alloué aux soins. Dans un récent avis nécrologique, une famille a même demandé aux personnes endeuillées d’envoyer des lettres de soutien au projet de loi au lieu de fleurs ou de dons à des organismes de bienfaisance.

« J’ai personnellement été témoin des conséquences des compressions dans nos établissements de soins de longue durée. Les incidents de violence entre résidents sont en hausse alors que les résidents souffrant de démence et d’autres maladies cognitives sont de plus en plus isolés », de dire Tom Carrothers, président du Advocacy Committee of Family Councils (Comité de défense des Conseils de familles). « Le modèle de manque de financement chronique dans nos établissements de soins de longue durée ne fait qu’exacerber ces problèmes. »

« C’est inacceptable que nos êtres chers, les personnes qui ont consacré leur vie à bâtir notre province et à prendre soin de nos collectivités, soient maintenant négligées dans les dernières années de leur vie. Nous sommes très reconnaissants à France d’avoir présenté ce projet de loi, mais ce ne devrait pas être un enjeu partisan, de dire Candace Rennick. Nous demandons à tous les partis d’agir demain et de voter en faveur de la Loi sur le temps alloué aux soins. Les personnes âgées de partout en Ontario comptent sur eux. »

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Sarah Jordison, Service des communications du SCFP, au 416-578-5638

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