TORONTO (ONTARIO) (23 octobre 2018) – En baissant les salaires et en éliminant les mesures de protections des travailleuses et travailleurs les moins bien rémunérés de notre province, le premier ministre Ford a prouvé qu’il veut seulement aider ses amis des grandes entreprises et qu’il est prêt à nuire aux travailleurs et à leurs familles pour y arriver, selon Fred Hahn, président du SCFP-Ontario.

Ce commentaire de Fred Hahn fait suite à l’annonce publiée aujourd’hui selon laquelle non seulement Ford annule l’augmentation du salaire minimum, mais il annule aussi la loi qui réduit la possibilité pour les employeurs d’exploiter les travailleuses et travailleurs à temps partiel, contractuels et les travailleurs des agences de placement temporaire. Ford annule également les deux jours de congé de maladie et les préavis des changements d’horaire justes pour les travailleurs non syndiqués.

« Démolir les mesures de protection des travailleuses et travailleurs les plus vulnérables et précaires de notre province n’est pas l’intervention d’un gouvernement qui « appuie le peuple ». Les décisions prises aujourd’hui vont nuire à des milliers de travailleurs et à leurs familles et feront en sorte que l’économie de l’Ontario ne profitera qu’aux plus riches », a dit Fred Hahn. « Dans tout l’Ontario, les travailleurs et leurs familles luttent pour leur survie. Auparavant, il leur restait de l’argent pour la fin de semaine. Maintenant, ils n’arrivent plus à joindre les deux bouts. Si le premier ministre veut vraiment protéger les travailleurs, il devra revoir son plan. »

Le nouveau projet de loi omnibus éliminera les droits du syndicat successeur pour tous les travailleurs autres que ceux des services de gestion d’immeubles. Cela signifie que les employés qui offrent des services de soins à domicile et les autres travailleurs communautaires devront présenter une demande d’emploi pour retourner au travail si l’entreprise embauche des employés contractuels pour fournir ces services modifiés.

« Une fois encore, ce sont les travailleurs les moins bien rémunérés qui sont poussés vers des emplois encore plus précaires », a déclaré Candace Rennick, secrétaire-trésorière du SCFP-Ontario. « Ce sont des emplois principalement occupés par des femmes qui fournissent de l’aide et une protection aux personnes malades et vulnérables de nos collectivités. Non seulement ces changements rendront la vie plus difficile aux femmes qui occupent ces emplois, mais ils rendront les soins offerts aux personnes âgées et aux autres personnes qui en ont besoin, moins fiables. En quoi cela peut-il être bon pour les gens?

Les plans de Ford rendront aussi la tâche plus difficile pour les travailleurs qui veulent se joindre à un syndicat.

« Dans toutes les communautés de cette province, la vie est de plus en plus difficile pour les travailleuses et travailleurs, alors que les plus riches continuent de s’enrichir à leurs dépens. Les syndicats sont la dernière protection que nous avons contre la chute des salaires et des avantages sociaux », a dit Hahn. « En rendant la tâche plus difficile aux travailleurs qui veulent se joindre à un syndicat, il devient plus facile pour les employeurs d’exploiter encore davantage les travailleuses et travailleurs de l’Ontario. »

Fred Hahn et Candace Rennick encouragent tous deux les gens à refuser de considérer ce plan comme un fait accompli, en soulignant que dans de nombreuses circonscriptions de la province, les députés provinciaux conservateurs ont gagné seulement par une faible marge.

« Nous devons rappeler à ces députés provinciaux conservateurs qu’ils ont été élus parce qu’ils ont promis d’être là pour aider les gens », a dit Hahn. « Nous devons nous assurer qu’ils savent que s’ils veulent conserver leur siège à la prochaine élection, ils doivent faire comprendre au premier ministre Ford que ce projet de loi va trop loin. »

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Sarah Jordison, Service des communications du SCFP, au 416-578-5638

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