OTTAWA (ONTARIO) – Maison d’amitié, qui opère les deux seuls refuges francophones d’Ottawa, met en péril les femmes et les enfants vulnérables en imposant un délai de trois semaines pour conclure une entente avec ses employées syndiquées, affirment les travailleuses de première ligne du refuge d’Ottawa.
Les travailleuses de première ligne de Maison d’amitié, qui emploie une main-d’œuvre entièrement féminine chargée de conseiller et d’aider des femmes francophones qui fuient des situations violentes et abusives, ont exprimé leur stupeur et leur consternation alors que leur employeur a déposé une demande de « rapport recommandant de ne pas instituer de commission de conciliation » auprès du ministère du Travail. Ce rapport commence le compte à rebours vers une grève ou un lock-out qui pourrait être déclenché dès le 20 novembre.
« Maison d’amitié pose ainsi un geste extrêmement irresponsable », a déclaré Jacynthe Barbeau, représentante nationale du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente les travailleuses de l’agence.
« Les négociateurs de Maison d’amitié semblent être d’avis qu’il vaut mieux perturber les services d’hébergement vitaux dispensés à un groupe vulnérable que de négocier une première convention collective équitable avec leurs travailleuses dévouées ».
Quarante femmes aux ethnies et antécédents très diversifiés travaillent chez Maison d’amitié. Elles satisfont chaque jour les besoins émotionnels et physiques des femmes et des familles francophones qui ont vécu des situations violentes et abusives. Les travailleuses gèrent les programmes à l’intention des femmes et des enfants dont des conseils individuels et de groupe, des programmes de soutien intérimaires ainsi que les services et la prise en charge des victimes de violence sexuelle.
Notant l’explosion de la prise de conscience à l’égard des sévices causés aux femmes à la suite d’abus de pouvoir, Mme Barbeau a souligné l’ironie de la décision imprudente de Maison d’amitié qui menace non seulement les travailleuses d’une interruption de travail, mais aussi les familles désespérées qui comptent sur les services que ces travailleuses fournissent.
« Les responsables de Maison d’amitié ne se rendent-ils pas compte des dommages potentiels qu’ils causent ? » de dire Mme Barbeau. « Que cet employeur compromette ainsi les femmes et les enfants vulnérables est absolument épouvantable ».
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Pour obtenir des renseignements supplémentaires, veuillez communiquer avec :
Jacynthe Barbeau, conseillère syndicale du SCFP, au 819-351-2704
Mary Unan, Service des communications du SCFP, au 647-390-9839
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