Le meurtre récent de Mahsa Amini par la « Patrouille de supervision » iranienne, également connue sous le nom de ‘police des mœurs’, pour avoir porté de façon « inadéquate » le hijab a mené à un autre soulèvement important dans le pays. Cette manifestation, menée par des femmes qui exigent l’autonomie face au patriarcat et à toutes les formes d’oppression systémique, et au régime qui les maintient, risquant bravement leur vie chaque fois qu’elles sortent dans les rues en Iran, avait pour but de défendre la justice que le SCFP-Ontario soutient sans réserve.
Nous faisons écho à nos alliés des mouvements syndicaux et de la justice sociale en Iran en condamnant le meurtre de Mahsa (Jina) Amini et la répression continue du mouvement de protestation. Et nous offrons nos sincères condoléances et sympathies à la famille endeuillée de Mahsa Amini et au peuple d’Iran.
Nous devons, maintenant plus que jamais, manifester clairement notre soutien pour les droits des femmes dans toute leur diversité. Cela signifie sans équivoque le soutien du droit des femmes de ne pas porter le hijab, ainsi que leur droit de porter le hijab. La lutte concerne la justice, l’équité, la liberté de choix et le droit d’une femme par rapport à son propre corps; c’est également une lutte contre les politiques et structures misogynes et patriarcales qui contestent ces droits.
Nous devons également être clairs que la réprobation justifiée de l’État iranien ne peut pas devenir un prétexte pour l’intervention colonialiste et l’impérialisme continu. Le SCFP-Ontario respecte l’autodétermination des mouvements progressistes et de justice sociale partout dans le monde. Notre soutien et notre solidarité pour les luttes des femmes et d’autres personnes opprimées pour leurs droits incluent l’opposition à toutes les interventions impérialistes sous aucun prétexte. Nous l’affirmons en comprenant très bien que les femmes font toujours les frais des interventions militaires et des sanctions économiques partout dans le monde, y compris en Iran.
Aujourd’hui, nous demandons au gouvernement iranien de mettre fin à la répression brutale des manifestants, dont la majorité sont des femmes, des jeunes, des travailleurs et des personnes marginalisées. Nous demandons au gouvernement de libérer les manifestants qui ont été arrêtés, ainsi que les syndicalistes emprisonnés et les prisonniers politiques. Et nous demandons à toutes les personnes qui souhaitent obtenir la justice de faire preuve de solidarité à l’égard de nos consœurs en Iran et de concentrer les voix des femmes en Iran et de les faire entendre haut et fort.