Le 6 décembre de chaque année, les membres du SCFP-Ontario se joignent à des millions de personnes partout au pays pour souligner la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes. Cette date marque l’anniversaire du massacre qui s’est déroulé en 1989 à l’École Polytechnique de Montréal où 14 femmes ont été ciblées et tuées par un tireur isolé. Une de ces femmes était Maryse Laganière, une membre du SCFP et employée de la Polytechnique.

Vingt-sept ans après ce massacre dévastateur, la violence fondée sur le sexe continue d’être présente dans nos lieux de travail et nos collectivités. La moitié de toutes les femmes canadiennes ont été victimes d’au moins un incident de violence physique ou sexuelle depuis qu’elles sont âgées de 16 ans. Quatre-vingt-trois pour cent des cas de violence familiale rapportés sont des cas de violence contre des femmes, et une étude récente du Congrès du travail du Canada et de l’Université Western Ontario a montré que cette violence suit souvent les femmes au travail.

Le SCFP-Ontario est fermement résolu à mettre fin à la violence faite aux femmes et aux filles et à soutenir celles qui en sont affectées. La majorité des 260 000 membres du SCFP-Ontario sont des femmes. Que ce soit en organisant des actions politiques ou en négociant des protections dans nos conventions collectives, les membres du SCFP-Ontario ont une fière tradition de collaboration pour éliminer la violence fondée sur le sexe tant à l’intérieur de notre syndicat qu’à l’extérieur.

Lors de notre dernier congrès, les membres du SCFP-Ontario ont adopté une résolution visant à créer des processus davantage orientés sur les survivantes pour faire face aux agressions sexuelles au sein de notre syndicat. À l’échelle provinciale, le SCFP-Ontario travaille avec nos alliés syndicaux et communautaires afin de promouvoir le projet de loi 26, la Loi sur le congé et les mesures d’accommodement pour les employés victimes de violence familiale ou sexuelle et la formation dans le lieu de travail. Cette loi assurerait un congé payé aux survivants de violence familiale et sexuelle et rendrait obligatoire une formation pour les employés sur la façon de traiter les problèmes de violence familiale au travail et autour du lieu de travail.

Le SCFP-Ontario reconnaît également que les femmes racisées, autochtones et LGBTAI, ainsi que les femmes ayant un handicap, subissent des taux plus élevés de violence au sein de notre société, et ce sous toutes ses formes. Notre syndicat est engagé à travailler, par l’entremise de nos comités de l’égalité et à leurs côtés, afin d’assurer que les voix des femmes qui sont confrontées aux problèmes d’égalité intersectionnelle soient entendues. Grâce au travail du Conseil des Autochtones, par exemple, le SCFP-Ontario a soutenu la demande, qui a été entendue avec succès, pour une enquête nationale sur la disparition et l’assassinat de femmes autochtones, et il continue de participer à l’enquête pour assurer qu’elle reflète les besoins des femmes autochtones et de leurs collectivités et les soutient.

Comme toujours, ce 6 décembre, nous nous rappellerons des femmes qui sont mortes en raison de la violence fondée sur le sexe et nous redoublerons d’efforts pour éliminer la violence faite aux femmes et aux filles.

Nous n’oublierons jamais…

Geneviève Bergeron était âgée de 21 ans

Hélène Colgan était âgée de 23 ans

Nathalie Croteau était âgée de 23 ans

Barbara Daigneault était âgée de 22 ans

AnneMarie Edward était âgée de 21 ans

Maud Haviernick était âgée de 29 ans

Barbara Maria Klucznik était âgée de 31 ans

Maryse Leclair était âgée de 23 ans

Annie StArneault était âgée de 23 ans

Michèle Richard était âgée de 21 ans

Maryse Laganière, membre du SCFP, était âgée de 25 ans

AnneMarie Lemay était âgée de 22 ans

Annie Turcotte était âgée de 21 ans

Sonia Pelletier était âgée de 23 ans


Le SCFP-Ontario se joint à ses partenaires syndicaux et communautaires pour soutenir le projet de loi 26, la Loi de 2016 sur le congé et les mesures d’accommodement pour les employés victimes de violence familiale ou sexuelle et la formation dans le lieu de travail. Le projet de loi 26 fournirait aux employés qui ont été victimes de violence familiale ou sexuelle (ou dont les enfants ont été victimes de violence familiale ou sexuelle) jusqu’à dix jours de congé payés, un congé sans solde raisonnable et des options pour des modalités de travail flexibles, et forcerait les employeurs à fournir une formation obligatoire au travail sur la violence familiale et sexuelle.

Veuillez cliquer ici pour télécharger la pétition visant à soutenir le projet de loi 26, la Loi de 2016 sur le congé et les mesures d’accommodement pour les employés victimes de violence familiale ou sexuelle et la formation dans le lieu de travail.