En cette Journée internationale des droits de l’homme des Nations Unies, il est important pour nous de réfléchir aux gains importants que nous avons faits en Ontario, mais nous devons également reconnaître que nous avons encore beaucoup de chemin à faire pour que nous soyons tous traités également. Le travail de défense des droits de la personne n’est jamais terminé.
Cette année, grâce au travail acharné de militants de partout dans la province, en fait de partout au pays, dont bon nombre sont des membres du SCFP, nous avons vu la création d’une Direction générale de l’action contre le racisme en Ontario, et une enquête a finalement été ouverte sur la disparition et l’assassinat de femmes autochtones. Tout en reconnaissant ces étapes importantes, il est primordial que nous reconnaissions également que sans un mandat clair et un financement adéquat, ces victoires ne seront que de simples accessoires qui serviront à masquer les problèmes systémiques profonds qu’elles devraient combattre.
En Ontario, la police continue de faire un important profilage racial par l’entremise de pratiques de fichage qui sont une violation claire des droits de la personne. De nombreuses communautés des Premières nations de notre province n’ont pas les services et l’infrastructure de base sur lesquels le reste de nos collectivités comptent chaque jour. Les femmes continuent de gagner seulement 0,72 $ pour chaque dollar que gagne un homme et l’écart de rémunération entre les sexes ne fait qu’augmenter.
Après les élections américaines, nous avons vu une augmentation de propos haineux éhontés racistes, islamophobes et antisémites tapissés sur les murs des villes de partout en Ontario et peints au pistolet sur ces mêmes murs. Des femmes ont été agressées physiquement parce qu’elles portaient un voile. Et les politiciens de droite tiennent des propos anti-immigration à la Trump.
Les temps sont difficiles et ils se veulent une période de polarisation. Partout dans la province, les gens ont de la difficulté à joindre les deux bouts. Ils sont nombreux à occuper plusieurs emplois à temps partiel. Pour ceux qui sont assez chanceux pour avoir un emploi à temps plein, les charges de travail augmentent jusqu’au point de rupture et les salaires ne sont pas parvenus à suivre le rythme des coûts en hausse.
Nous sommes dans un état collectif d’angoisse et de peur élevées, et la droite cherche à profiter des insécurités des gens pour les dresser les uns contre les autres plutôt que de les faire travailler ensemble pour réparer ce qui a été brisé. Nous ne pouvons pas laisser une telle situation se produire et nous ne la laisserons pas se produire.
Le SCFP-Ontario a toujours été un leader dans la lutte pour les droits de la personne. Nous avons toujours travaillé à faire en sorte qu’il soit clair que les droits des travailleurs et les droits à l’égalité sont un seul et même droit. Nous avons un des effectifs les plus diversifiés de n’importe quel autre syndicat de ce pays et nous sommes très fiers de refléter cette réalité au sein de notre conseil exécutif provincial grâce à nos six sièges à l’égalité.
Nous ne sommes qu’une partie d’un mouvement qui prend de l’expansion et qui lutte pour les droits de la personne dans chaque pays du monde. Le travail que nous faisons ensemble au sein de notre syndicat, au sein de la communauté syndicale plus vaste et en coalition avec des personnes de nos propres collectivités a des conséquences positives ici et partout dans le monde.
Nous continuerons d’inclure la lutte pour l’égalité et les droits de la personne dans tout le travail que nous faisons, mais nous ne pouvons pas le faire seuls. Le soutien actif de tous nos membres est primordial pour faire de notre monde un endroit plus juste pour tous où vivre et travailler.