Il y a soixante-sept ans, les gouvernements mondiaux adoptaient la Déclaration universelle des droits de l’homme qui enchâssait certains droits fondamentaux pour chaque habitant de la planète. Le 10 décembre, le syndicat célèbre la Journée internationale des droits de l’homme parce que le mouvement syndical continue de jouer un rôle essentiel dans la promotion des droits de la personne.
Nos syndicats ont établi des structures démocratiques en vertu desquelles nous nous déclarons fermement solidaires contre les employeurs et les gouvernements qui nous retireraient nos droits en tant que travailleurs. Le SCFP-Ontario a ajouté des sièges à son Comité exécutif afin d’assurer une diversité de voix à la table. Nous défendons les droits de nos membres et de nos communautés par le biais de la négociation collective, de campagnes et d’action en justice pour faire progresser les droits de la classe ouvrière. Telle est la signature d’un syndicat progressiste.
Au Canada, nous pouvons célébrer les énormes progrès que nous avons réalisés au cours des dernières décennies en ce qui concerne les droits de la personne. Nous célébrons aussi notre riche histoire en tant que refuge pour ceux qui fuient l’oppression de forces qui ont bafoué leurs droits fondamentaux.
En temps de crise mondiale, nous devons tout faire pour garantir la sécurité et rétablir les droits des opprimés Malheureusement, c’est aussi dans ce contexte que nous assistons à une montée de la xénophobie et du racisme.
Notre syndicat joue un rôle clé dans la lutte contre ces forces qui empoisonnent nos collectivités et qui divisent la classe ouvrière. Alors que la première vague de réfugiés syriens est aux portes de l’Ontario, nous ne devons pas oublier que ce sont des travailleurs, au même titre que les membres du SCFP, à qui on a retiré leurs droits fondamentaux. Comme Canadiens, comme salariés, comme syndicalistes, nous devons les défendre parce qu’ils ne sont plus en mesure de le faire. Nous devons les accueillir et les aider à s’adapter à leur nouvelle réalité tout comme nous le ferions s’il s’agissait d’une de nos consœurs ou d‘un de nos confrères.
Nous préférons considérer le Canada comme un refuge sûr. Nous aimons nous enorgueillir de la marée de personnes qui ont fui l’oppression et qui ont trouvé un nouveau foyer ici, qu’il s’agisse de juifs fuyant l’Allemagne nazie, de réfugiés de la mer vietnamiens ou de dizaines d’autres groupes qui ont trouvé un abri au Canada. Notre histoire n’est pas reluisante. Maintes et maintes fois, le Canada a tardé à agir. Maintes et maintes fois, les Canadiens ont été tout sauf accueillants. Maintes et maintes fois, l’histoire démontre que nous avions tort.
Chaque arrivée de nouveaux venus a contribué à renforcer et à bâtir notre pays. Nous devrions nous en rappeler et faire ce qu’il faut pour veiller à ce que ce dernier groupe de la Syrie réussisse en tant que
néo- Canadiens.
En notre qualité de l’une des nations les plus riches au monde, nous avons l’obligation morale d’aider et les membres du SCFP joueront un rôle déterminant.
Nos membres travaillent dans des secteurs qui permettent aux réfugiés et aux immigrants de s’ajuster et de s’adapter à leurs nouvelles réalités. Ils aident les réfugiés à composer avec la réalité que le Canada est désormais leur chez-soi parce que, même s’ils souhaitent généralement retourner dans leur pays, les conditions qui ont fait d’eux des réfugiés ne sont jamais résolues en une génération.
Pour réussir, ces néo-Canadiens doivent pouvoir se prévaloir sans entraves de pleins droits de citoyenneté, de l’accès à l’éducation, aux soins de santé et à l’emploi, au logement, à la formation linguistique et aux services sociaux alors qu’ils s’ajustent.
Les membres du SCFP dispensent ces services. Nous sommes parmi les premiers que les réfugiés rencontrent par le biais d’agences d’aide à la réinstallation. Nous sommes les professeurs de langue dans les écoles, nous maintenons le logement social, nous fournissons l’aide sociale.