Le projet de loi, qui interdirait de façon permanente les manifestations et les barrages sur une « infrastructure de transport protégée », comme les ponts de passage frontalier terrestre ou maritime et les aéroports internationaux, est, à première vue, en réponse au convoi qui a eu lieu plus tôt cette année. Cela a un certain attrait superficiel étant donné le chaos que des choses comme le barrage du Pont Ambassadeur et l’occupation du centre-ville d’Ottawa ont causé.
La réalité c’est que les forces de maintien de l’ordre disposaient déjà de tous les outils nécessaires pour mettre fin aux barrages. Le Code de la route de l’Ontario permet aux policiers de retirer un véhicule de la route et le Code criminel couvre les infractions, comme les méfaits. En effet, les barrages majeurs faits aux frontières ont été dégagés en utilisant les outils juridiques normaux avant que le gouvernement fédéral n’invoque la Loi sur les mesures d’urgence.
De plus, une loi très similaire, adoptée en Alberta à la suite des barrages des chemins de fer à Wet’suwet’en, n’a même pas été utilisée dans cette province pour mettre fin au convoi qui barrait la frontière entre l’Alberta et les États-Unis.
Donc, si ce nouveau projet de loi est redondant et s’il y a des signes d’une autre province qu’il pourrait ne même pas être utilisé pour empêcher le genre de manifestation qu’il prétend vouloir empêcher, à quoi il sert exactement?
Écrit par Moya Teklu, Cara Zwibel et Fred Hahn. Cliquer ici pour lire la page complète en regard de l’éditorial sur TorontoSun.com (en anglais seulement).