TORONTO (ONTARIO) – Selon le SCFP-Ontario, la rhétorique du gouvernement Ford sur la fermeture des frontières et l’interdiction des étudiants internationaux est une politique raciste qui n’a rien à voir avec la lutte contre la COVID-19. Le gouvernement fédéral ne doit pas imposer de contrôles frontaliers visant injustement qui que ce soit.
« Cela fait partie d’une tendance de longue date des conservateurs de Doug Ford qui consiste à fuir leur responsabilité et à blâmer tout le monde sauf eux-mêmes », a déclaré Fred Hahn, président du SCFP-Ontario. « Soyons clairs. Peu importe les circonstances changeantes de cette pandémie, si les conservateurs de Doug Ford avaient fait leur travail il y a des mois, s’ils avaient écouté leur propre table scientifique et s’ils avaient mis en place de véritables mesures susceptibles d’arrêter la propagation dans les communautés et les lieux de travail, nous ne serions pas dans cette troisième vague éreintante. Il ne faut pas leur donner une porte de sortie. Concentrons-nous sur ce qui compte vraiment, comme légiférer dix congés de maladie permanents payés par l’employeur; des protections réelles, cohérentes et claires en milieu de travail et la vaccination de tous les travailleurs de première ligne. »
Hier, les conservateurs de Doug Ford ont publié des annonces sur Facebook intitulées « Secure Our Borders », invitant la population à soutenir l’interdiction de tout voyage non essentiel au Canada. Cette demande fait suite à des rapports selon lesquels le gouvernement Ford a demandé au gouvernement fédéral d’interdire à tous les étudiants internationaux de revenir en Ontario. En réaction, les experts en santé publique ont affirmé que les voyages internationaux sont une source de transmission relativement minime. D’autres ont noté que les voyages non essentiels ont déjà été interdits, ce qui suggère que cette proposition n’est pas nécessaire.
Sur les 21 000 étudiants diplômés que représente le SCFP-Ontario, environ 7 000 sont des étudiants internationaux.
« Les étudiants internationaux ne sont pas le problème », a déclaré David Simao, président du secteur universitaire du SCFP-Ontario. « Si les personnes qui sont considérées comme étant ‘canadiennes’ et qui ont la résidence permanente peuvent retourner chez elles en Ontario, il en va de même pour les étudiants internationaux. Toute forme de ciblage ne vise qu’à détourner l’attention de la réalité, à savoir le ministre Ross Romano n’a pas accordé de fonds aux établissements postsecondaires pour s’assurer qu’ils sont sûrs. Ce n’est qu’une inégalité flagrante et, franchement, du racisme. »
« Il y a une longue et tragique histoire afin de faire des immigrants racialisés des boucs émissaires qui s’est répétée à maintes reprises au fil des ans. Nous devons nous opposer à toute tentative de ressusciter ces vieux tropes racistes et xénophobes », a déclaré Lisa Skeete, membre du Comité de solidarité internationale du SCFP-Ontario. « Les étudiants et les travailleurs étrangers n’ont pas causé ni alimenté la crise dans l’enceinte des frontières de l’Ontario. Doug Ford doit assumer ses responsabilités, le gouvernement fédéral doit résister aux pressions pour l’appuyer et tous les Ontariens doivent reconnaître cette rhétorique pour ce qu’elle est. »
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