HAMILTON (ONTARIO) – « La fermeture imminente d’une unité de sept lits réservés à des soins en santé mentale au sein du centre hospitalier St. Joseph’s Healthcare de Hamilton ne constitue que le début d’une longue séries de coupures à venir dans les services de cet hôpital », prévient le président de la section locale 786 du SCFP, Domenic DiPasquale. Ce syndicat représente 1700 employés de l’hôpital St. Joseph.

Un financement provincial insuffisant pour les services hospitaliers a provoqué des déficits récurrents ainsi que des fermetures de lits et des coupures de personnel à l’hôpital St. Joseph. Cette année seulement, on s’attend à ce que le déficit de l’hôpital s’élève à quelque 26 millions de dollars. « Cela se traduira vraisemblablement par de nombreuses coupures de personnel parce que les salaires représentent 85 per cent des dépenses d’un hôpital, et par le fait même, la direction fermera davantage de lits et davantage de programmes seront affectés », explique DiPasquale.

Sur tout le territoire de l’Ontario, les hôpitaux procèdent à des coupures de services pour faire face au gel de financement de cinq ans imposé par le gouvernement libéral provincial. Or, le vérificateur général de l’Ontario a estimé que le gouvernement devrait hausser le financement des soins de santé de 5,8 pour cent par année, et ce, simplement pour suivre le niveau d’inflation et ainsi maintenir le niveau de services, et aussi pour absorber la hausse du coût des médicaments et des nouvelles technologies médicales. Le coût des médicaments et des nouvelles technologies augmente plus vite que l’inflation.

« D’un côté, le personnel de l’hôpital est décimé par les coupures du gouvernement provincial qui amputent nos budgets année après année. Et de l’autre côté, on assiste à une inexplicable et indéfendable explosion du nombre de superviseurs et de gérants qui sont embauchés pour diriger un groupe de travailleurs qui, pourtant, s’amoindrit constamment », dénonce DiPasquale.

Quatre années de coupures du gouvernement provincial en santé ont réduit le budget d’opération de l’hôpital St. Joseph de 20 pour cent en dollars réels. Quand le gel du financement a été décrété, les hôpitaux de l’Ontario étaient déjà les plus efficients au pays, avec le plus faible total de lits et de personnel. Dans le domaine de la santé, l’Ontario dépense 350 dollars de moins per capita que n’importe quelle autre province au Canada.

En revanche, les libéraux ontariens ont réduit le taux d’imposition des sociétés au plus bas niveau en Amérique du nord, et les économistes estiment que cette mesure a déjà coûté quelque 20 milliards de dollars en revenus au trésor public. Cette baisse d’impôts a provoqué une ère d’austérité dans l’ensemble de l’appareil gouvernemental, y compris un gel de cinq ans du financement des hôpitaux, qui étaient déjà les moins bien financés au Canada.

« Les hôpitaux ontariens sont les moins coûteux et les plus efficaces au Canada, et on continue de les couper et de les priver de revenus dont ils ont vraiment besoin pour fonctionner normalement. Il est temps que le gouvernement provincial octroie aux hôpitaux des hausses de financement réelles. Nous demandons aussi au ministère de porter une attention spéciale à la hausse considérable, et non essentielle, du nombre de superviseurs et de gérants à l’hôpital St. Joseph. Ces embauches se font sous les yeux des employés qui donnent des soins aux patients et qui se font congédier », de marteler DiPasquale.

 

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Domenic DiPasquale
Président section locale 786 du SCFP
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Stella Yeadon
Service des communications du SCFP
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