Le SCFP-Ontario reconnaît et honore le 21 mars comme étant la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, journée qui a été proclamée en 1966 comme étant une journée de commémoration par les Nations Unies.
La journée trouve son origine dans un des épisodes les plus brutaux de l’ère de l’apartheid en Afrique du Sud, soit l’attaque contre des manifestants pacifiques à Sharpeville le 21 mars 1960, alors que la police a tué 69 manifestants et blessé de nombreuses autres personnes. Le thème de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale de cette année se concentre sur la lutte contre le racisme et la discrimination raciale, 75 ans après l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Cette année, nous soulignons également la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale vers la fin de la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine des Nations Unies. Les deux événements sont des rappels que, bien que collectivement nous ayons fait de grands progrès vers l’élimination du racisme sous toutes ses formes, nous avons beaucoup de chemin à faire. Par exemple :
- statistiquement, les personnes racisées risquent davantage d’être la cible de crimes haineux;
- économiquement, les salaires des travailleurs racisés continuent d’être inférieurs à ceux de leurs homologues blancs;
- le travail des femmes racisées est grandement sous-évalué, particulièrement avec leurs contributions impayées dans le secteur des soins.
D’un point de vue syndical, la privatisation, la compression des salaires, les restrictions quant à la négociation collective, les mauvaises politiques gouvernementales et un coût de la vie en hausse sont toutes des préoccupations qui présentent les caractéristiques d’un racisme quotidien, parce que leurs conséquences sur les travailleurs autochtones, noirs et racisés sont proportionnellement plus grandes. En tant que syndicat, le SCFP-Ontario s’attaque à ces questions par l’entremise de sa négociation, de son travail politique et d’éducation, ainsi que son militantisme, tout comme la lutte contre d’autres formes de racisme qui continuent d’être un fléau au sein de nos collectivités et dans nos lieux de travail : préjugés systémiques, fausse représentation en matière d’éducation, pratiques d’embauche discriminatoires, disparité salariale et préjugés inconscients.
Et, tragiquement, on nous rappelle beaucoup trop souvent le racisme systémique profond qui découle des meurtres insensés de personnes racisées partout dans le monde, plus particulièrement ceux commis par les forces de l’ordre.
Pour lutter contre ces formes et toutes les formes de discrimination raciale, le SCFP-Ontario s’est inspiré de la sagesse, de l’expérience et de la générosité de ses membres racisés et des membres du Comité de la justice raciale pour créer son Plan d’action organisationnel contre le racisme. Le plan est l’élément central de notre travail pour lutter contre le racisme, éliminer les obstacles pour les travailleurs autochtones et racisés et améliorer la représentation de ces membres au sein de notre syndicat.
Nous sommes fiers que le Plan ait mené au programme Développement du leadership des femmes, un programme pour les travailleuses, les dirigeantes et les futures dirigeantes autochtones, noires et racisées qui participent déjà aux efforts constants du SCFP-Ontario visant à éliminer le racisme au sein de notre syndicat et au-delà.
Nous continuerons d’exhorter les sections locales du SCFP-Ontario à utiliser des outils précieux comme le guide pour la négociation favorisant la vérité et la réconciliation du SCFP et à soutenir plus d’initiatives comme le projet pilote du Toronto Community Crisis Service, qui détourne les appels pour des crises de santé mentale de la police vers des professionnels en santé mentale qualifiés, ainsi qu’à demander de telles initiatives.
Tous ces efforts seront des pas, petits et grands, pour bâtir un mouvement de travailleurs unis pour éliminer la discrimination raciale partout où elle persiste.