Présidente du Comité de coordination des travailleurs des services sociaux de l’Ontario du SCFP, trésorière de la Coalition ontarienne pour de meilleurs services éducatifs à l’enfance, membre de la Equal Pay Coalition et militante de la lutte contre la pauvreté, Carrie Lynn comprend que des services de garde publics abordables sont la clé pour réduire l’écart de rémunération entre les sexes et sortir les familles de la pauvreté.
« Je suis les traces de nombreux défenseurs puissants des services de garde », de dire Carrie Lynn lorsqu’elle a accepté son prix lors du Congrès de la FTO, mardi. « Nous sommes à une période importante de la lutte pour des services de garde vraiment abordables, offerts par le secteur public et qui répondent aux besoins de tous les enfants. »
Elle a souligné que les récentes annonces faites par le gouvernement pour de nouvelles places en garderie répondront uniquement aux besoins de deux enfants sur cinq en Ontario. Elle a également souligné que des entreprises privées dont les titres sont négociés au TSX tentent de mettre la main sur le financement pour ces places, détournant l’argent des services vers les profits des actionnaires.
« Nous devons faire preuve de vigilance afin que tous les fonds publics servent uniquement à des services de garde sans but lucratif offerts par le secteur public, d’affirmer Carrie Lynn. Nous devons créer un système où chaque enfant qui a besoin de soins obtienne une place dans une garderie publique entièrement réglementée. »
Carrie Lynn reconnaît qu’un système de garderies fort et durable dépend des travailleurs qui offrent les soins. Les salaires chroniquement bas dans ce secteur majoritairement féminin ont fait en sorte qu’elle a jumelé son travail de défenseure des services de garde à la lutte pour éliminer l’écart de rémunération entre les sexes qui existe en Ontario.
« Ces problèmes sont intrinsèquement liés, a-t-elle affirmé. Si nous voulons réussir un jour à combler l’écart de rémunération entre les sexes, nous avons besoin d’un système de garderies robuste, et si nous voulons avoir un système de garderies robuste, les travailleurs doivent gagner un salaire suffisant pour leur permettre de bien vivre. »
« C’est notre responsabilité collective de voir à ce que cela se produise », a-t-elle conclu, en remerciant les délégués de l’avoir honorée en lui remettant ce prix.