Toronto (Ontario) — L’éclosion de COVID-19 en cours à l’Université de Guelph soulève des questions sur le rôle des établissements postsecondaires qui ignorent la science sur la transmission et négligent la sécurité au travail, selon le Syndicat canadien de la fonction publique.
Les universités ontariennes ont adopté la position selon laquelle la COVID ne se propage que par gouttelettes ou par contact, alors même que l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a mis à jour ses lignes directrices en novembre conformément au consensus scientifique sur sa transmission par aérosol.
« De manière générale, les universités ontariennes ne reconnaissent pas la transmission de la COVID-19 par aérosol », déplore David Simao, président du Comité de coordination des travailleurs universitaires du SCFP-Ontario (CCTUO). « Cela a un impact majeur sur les protocoles de santé et de sécurité mis en place, compromettant la sécurité au travail et mettant en péril la communauté universitaire dans son ensemble. »
Selon le SCFP, les universités ne respectent pas leurs obligations en vertu de la Loi sur la santé et la sécurité au travail, qui les oblige à prendre toutes les précautions raisonnables pour protéger leur personnel.
Cela comprend la réalisation d’évaluations des risques sur la base des dernières données probantes, l’assurance d’une ventilation adéquate des bâtiments, la formation des travailleurs qui risquent d’être exposés à la COVID et la fourniture d’équipements de protection individuelle (EPI) adéquats.
« Les étudiants qui travaillent sur le campus doivent être informés des risques potentiels et des mesures de précaution qu’ils doivent prendre, précise M. Simao. Et les concierges censés nettoyer les bâtiments où les étudiants sont mis en quarantaine ou s’isolent ont besoin de l’EPI approprié et d’une formation sur la façon de travailler autour de personnes infectées. »
Certaines universités ne précisent pas l’emplacement des éclosions, retenant ainsi des renseignements vitaux pour les membres de la communauté universitaire qui auraient pu être exposés à la COVID-19. David Simao croit que les employeurs devraient collaborer avec les syndicats par le biais des comités mixtes de santé et de sécurité (CMSS), qui comprennent des représentants de l’administration et des syndicats.
Le SCFP a demandé au gouvernement Ford de mettre en œuvre des normes provinciales de santé et de sécurité pour les établissements postsecondaires publics de l’Ontario.
En l’absence de directives claires de la part du provincial, le président du SCFP-Ontario, Fred Hahn, estime que les universités ontariennes doivent placer la santé et la sécurité du personnel et des étudiants au cœur de leurs plans concernant la COVID-19.
« Lorsque les conditions de travail sont sûres, les conditions d’apprentissage le sont également, résume-t-il. La voie la plus efficace pour gérer les campus en toute sécurité consiste en une collaboration significative entre les administrations et leurs travailleurs à travers les mécanismes qui ont toujours été disponibles pour promouvoir la santé et la sécurité, notamment les CMSST. »
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