Chaque année, le 28 avril, nous faisons une pause pour nous rappeler des travailleurs qui ont été tués ou blessés au travail. Le Jour de deuil, créé par les membres du SCFP et qui a été célébré pour la première fois en 1984, est reconnu par les travailleurs dans les collectivités de partout au Canada et dans plus de 100 pays dans le monde entier.

Personne ne devrait perdre la vie en raison de son travail. Toutefois, en Ontario, un travailleur perd la vie presque chaque jour en raison de risques et d’incidents au travail. Les décès de travailleurs sont des tragédies, non seulement pour leurs familles, mais pour les personnes avec lesquelles ils travaillent et pour leurs collectivités. Ce jour-là, nous faisons preuve de solidarité à l’égard des travailleurs partout dans le monde et nous partageons entre nous un sentiment de perte collectif.

En nous rappelant des personnes qui ont été tuées ou blessées, nous nous rappelons pourquoi nous devons continuer de lutter pour la santé et la sécurité des travailleurs. Notre syndicat négocie des règles en matière de santé et de sécurité afin d’empêcher de telles tragédies. Nous défendons les travailleurs et nous offrons la protection dont ils ont besoin pour se sentir en sécurité lorsqu’ils souhaitent rapporter des risques professionnels. Grâce à l’action politique, nous mettons en œuvre des lois afin de protéger les travailleurs et nous nous assurons que ces lois sont appliquées.

Notre Comité de défense des travailleurs blessés et notre Comité de la santé et de la sécurité travaillent sur de nouvelles campagnes afin de sensibiliser davantage les gens au sujet des risques, des incidents et des accidents au travail et afin d’offrir un meilleur soutien aux travailleurs qui ont été blessés au travail.

Le 28 avril, nous demandons à tous les membres du SCFP-Ontario de faire une pause et de se rappeler de nos consœurs et confrères qui sont morts au travail depuis le dernier Jour de deuil.

Bonnie Robson était membre de la section locale 1880 à l’Association pour l’intégration communautaire d’Algoma. Elle est décédée au travail alors qu’elle était seule, la nuit, dans un foyer de groupe. Bonnie était une membre syndiquée depuis 25 ans et une ardente défenseure de son syndicat. Bien que sa mort tragique n’était pas le résultat d’un accident de travail, cette membre est morte alors qu’elle était au travail et nous honorons Bonnie et sa famille en nous rappelant d’elle aujourd’hui. Sa fille, Rochella Robson, est la présidente de la section locale 1528 du SCFP, et elle donne le crédit à sa mère pour son implication syndicale.

Nous devons continuer de lutter pour protéger les travailleurs, tant ici en Ontario que partout dans le monde. Il y a quelques jours à peine, c’était l’anniversaire du désastre dans une usine de fabrication de vêtements au Bangladesh qui a tué des centaines de travailleurs. C’est un anniversaire qui nous rappelle brutalement l’importance de la solidarité internationale et la nécessité pour les travailleurs de partout dans le monde de défendre la santé et la sécurité de tous.

En ce Jour de deuil, nous réaffirmons notre solidarité et notre engagement à l’égard de la santé et de la sécurité au travail et, alors que nous pleurons les personnes décédées, nous nous engageons à poursuivre la lutte pour les vivants.