Alors que, présentement, le monde entier et nos collectivités priorisent la pandémie mondiale de la COVID-19, ce qui est très compréhensible, il y a une autre crise mondiale que nous ne pouvons pas oublier : la crise climatique.
Même alors que nous luttons contre cette pandémie, rappelons-nous également qu’il y a beaucoup de travail à faire pour lutter contre le changement climatique et amener notre économie vers un avenir plus vert et vraiment durable. Sur les deux fronts, nous devons réparer le système – et cela commence avec les efforts locaux.
Plus tôt ce mois-ci, dans notre province, les conservateurs de Doug Ford ont commencé à suspendre temporairement des parties importantes de la Charte des droits environnementaux de la province dans le cadre de la déclaration de l’état d’urgence, affirmant qu’elle pourrait interférer avec notre capacité à répondre à la pandémie.
Les 280 000 membres du SCFP-Ontario sonnent l’alarme sur cette décision visant à affaiblir la protection environnementale et les règles de vigilance. Nous sommes inquiets que cela permettra au gouvernement de promouvoir des projets et des lois de tous genres, même ceux qui ne sont pas liés à la COVID-19, projets et lois qui nuiraient à notre environnement. Il est premièrement inacceptable de suspendre de telles règles essentielles et il est particulièrement inacceptable de se servir de cette crise et de la bienveillance des Ontariens qui sont aux prises avec une crise sanitaire et économique pour imposer de telles mesures préjudiciables.
Nous devrions plutôt examiner les communautés autochtones qui ont continué d’illustrer le pouvoir et l’importance d’être des intendants traditionnels de la terre. Plus tôt ce mois-ci, la Première Nation de Grassy Narrows a accompli d’importants progrès dans sa lutte contre l’empoisonnement au mercure en concluant un accord avec le Canada en vue du financement total de la construction d’un centre de soins pour les personnes souffrant d’empoisonnement au mercure, et ce n’est qu’un exemple. Mais il y a encore du travail à faire – Grassy Narrows souhaite toujours obtenir un financement à long terme pour l’ensemble des services nécessaires à l’établissement pour les personnes souffrant de ses conséquences débilitantes.
Ce travail local qui lie le mauvais traitement de la terre à ses conséquences sur les gens est semblable aux rapports à l’effet que la crise climatique mondiale est un facteur clé de la pandémie à laquelle nous sommes tous confrontés, ensemble. Bien que la recherche soit encore en cours, un nombre de plus en plus important d’experts spéculent que la perte d’habitat et l’amenuisement de la biodiversité – qui sont touchés par le changement climatique – augmentent la propagation de pathogènes et la probabilité de pandémies.
La recherche en développement souligne ce que nous sommes nombreux à réaliser plus que jamais : aucune personne n’est déconnectée de son environnement, que ce soit d’autres personnes ou de l’environnement plus général.
Aujourd’hui, nous devons unir nos luttes et reconnaître que la lutte contre le changement climatique exige le même genre de réponse à plusieurs niveaux qu’une pandémie mondiale : des initiatives internationales fortes et une coordination, une politique énergique à l’échelle nationale et une action à l’échelle locale et communautaire.
La pandémie montre également que, en périodes urgentes, nous devons stimuler les investissements dans les services publics en reconnaissant que ce sont des emplois verts et en participant à une transition juste.
La tâche qui consiste à défendre notre Terre peut sembler trop lourde, mais elle n’a pas à l’être. Il est temps de redoubler d’efforts et, pour le reconnaître, nous pouvons, par l’action collective, faire d’importants progrès dans nos lieux de travail, dans nos efforts pour rappeler leurs obligations aux représentants élus et dans nos efforts au sein de nos collectivités
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