Le 21 juin, Journée nationale des peuples autochtones, nous reconnaissons et nous célébrons les Premières nations, les Inuits et les Métis. Alors que vous passerez votre journée à jouer des percussions, à danser et à célébrer vos riches cultures, nous réitérons notre demande pour que tous les ordres de gouvernement fassent de la réconciliation plus qu’une promesse vide et nous réaffirmons notre solidarité pour votre lutte en faveur de l’autodétermination, l’accès à des services de base et à la justice sociale et environnementale.
Nous sommes profondément déçus par l’échec des libéraux de Justin Trudeau de garantir aux survivants de l’empoisonnement au mercure de Grassy Narrows le soutien qu’ils méritent. Ils ont également échoué à mettre en œuvre les 94 appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation (CVR) et échoué à administrer de façon compétente l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, refusant d’endosser la conclusion de génocide de l’Enquête.
Ces manquements sont exacerbés par des décisions récentes des conservateurs de Doug Ford de réduire le budget des Affaires autochtones, d’éliminer le Fonds culturel autochtone, de rendre les cours sur la culture autochtone optionnels dans le curriculum des écoles secondaires de l’Ontario et de fusionner la responsabilité ministérielle des Affaires autochtones avec le ministère de l’Énergie, du Développement du Nord et des Mines. Ces politiques reflètent une culture du mépris à l’égard des peuples autochtones.
La négligence du gouvernement correspond à la montée récente des crimes haineux qui ont ciblé les personnes et les groupes qui revendiquent l’égalité, y compris les peuples autochtones. Jumelée à la menace du changement climatique causé par notre échec à développer de façon responsable les ressources naturelles et à contrôler la pollution, les communautés autochtones elles-mêmes sont menacées sur de nombreux fronts. Nous devons reconnaître que le statu quo est inacceptable et que le temps pour les demi-mesures est terminé.
Plutôt que d’appuyer uniquement en paroles la réconciliation, tous les ordres de gouvernement doivent prioriser les préoccupations des Autochtones, y compris la surreprésentation des enfants autochtones dans les familles d’accueil, le manque de financement des services publics offerts aux Autochtones, un manque d’eau propre et d’infrastructure sur les réserves, la violence chronique dont sont victimes les femmes et les filles autochtones et la discrimination institutionnelle à l’égard des peuples autochtones. Sinon, cela poursuit le colonialisme qui fait honte au nom de notre pays.
Les responsabilités pour la réconciliation incombent également au mouvement syndical. Le Conseil des Autochtones du SCFP-Ontario promeut la participation des travailleurs autochtones aux activités de notre syndicat tout au long de l’année. Avec l’aide du Conseil, nous sensibilisons davantage les gens au sujet du manque d’eau potable dans les communautés autochtones par l’entremise de la campagne L’eau est le lien qui nous unit. Les délégués au Congrès de cette année ont adopté des résolutions demandant aux conservateurs de Doug Ford de réintégrer le curriculum sur la culture autochtone, de promouvoir un siège de l’équité pour les travailleurs autochtones au Conseil exécutif national du SCFP et de soutenir la campagne Moose Hide afin d’aider à mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des enfants.
Nous ne pouvons pas laisser la promesse de réconciliation ne pas se concrétiser. En cette Journée des peuples autochtones, les membres du SCFP-Ontario sont solidaires des Premières nations, des Inuits et des Métis et s’engagent à tenir les politiciens responsables et à bâtir une société qui défend et respecte enfin vos droits.