WINDSOR (ONTARIO) – Un sondage effectué auprès des membres du personnel hospitalier de l’Ontario, qui a été rendu public aujourd’hui, conclut que les prestataires de soins directs dans les hôpitaux, comme les infirmiers et les préposés aux services de soutien à la personne, courent un grand risque d’être victimes de violence physique au travail.

Soixante-huit pour cent des infirmiers auxiliaires autorisés et des préposés aux services de soutien à la personne de partout en Ontario ont affirmé avoir été victimes d’au moins un incident de violence physique à l’hôpital, comme avoir reçu un coup de poing, avoir été frappés ou avoir reçu des objets qui leur ont été lancés, et ce au cours de la dernière année. Près de 20 pour cent ont affirmé avoir été agressés physiquement neuf fois ou plus au cours de la dernière année.

Plus tôt à l’automne, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), par l’entremise de sa division du secteur hospitalier, soit le Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO/SCFP), a interrogé 1 976 membres qui travaillent dans des hôpitaux de sept collectivités de l’Ontario. Les conclusions du sondage ont été rendues publiques à Windsor, par le président du CSHO, Michael Hurley, ainsi que Scott Sharp, un préposé aux services de soutien à la personne qui a été projeté à travers un mur par un patient très dérangé à un hôpital de Guelph et qui, plus de deux ans plus tard, peine à se remettre et à retourner au travail.

« Le niveau de violence physique que j’ai vécu et que tant d’autres membres du personnel du secteur hospitalier vivent chaque jour laisse des cicatrices sur le corps et laisse des blessures à l’âme. Les hôpitaux n’en font pas suffisamment pour créer une culture où un comportement violent n’est tout simplement pas toléré. Les victimes de violence sont plutôt, dans une large part, tout simplement négligées », de dire M. Sharp.

Parmi les nombreuses conclusions inquiétantes du sondage, il y a que 42 pour cent des infirmiers et préposés aux services de soutien à la personne de partout en Ontario rapportent avoir été victimes d’au moins un incident de harcèlement sexuel ou d’agression au cours de la dernière année.

« Il est scandaleux que la direction des hôpitaux soit moins vigilante face à un environnement où leur personnel majoritairement féminin est fréquemment frappé et harcelé sexuellement. Les directeurs considèrent que cela fait tout simplement partie de notre travail. Une membre du personnel qui a été agressée sexuellement s’est fait dire par son superviseur que le patient devait être frustré sexuellement. Les personnes qui travaillent dans les soins de santé devraient avoir les mêmes droits que toute autre personne de ne pas être agressées physiquement ou sexuellement, ou encore harcelées », de dire Michael Hurley.

Les résultats pour l’Ontario montrent que 44 pour cent des infirmiers auxiliaires autorisés et des préposés aux services de soutien à la personne ne sont pas d’accord que leur employeur les protège eux et leurs collègues de travail de manière efficace contre la violence. « Les hôpitaux de l’Ontario devraient être des leaders de la prévention de la violence au travail. La réalité est malheureusement le contraire », d’affirmer Michael Hurley.

Même les membres du personnel hospitalier qui occupent d’autres emplois de soutien subissent de la violence. Dans le sondage effectué à l’échelle de la province, 24 pour cent des gens ont affirmé avoir été poussés, frappés, ou encore qu’on leur a lancé des choses au moins une fois au cours de la dernière année.

Le CSHO/SCFP demande des changements légaux et législatifs aux gouvernements fédéral et provincial afin de protéger le personnel des soins de santé.

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Pour obtenir des renseignements supplémentaires, veuillez communiquer avec :

 

Michael Hurley, président du SCFP/SCFP, au 416-884-0770

Stella Yeadon, Service des communications du SCFP, au 416-559-9300

 

www.epidemicofviolence.ca (en anglais seulement)