Deux personnes sont mortes et de nombreuses autres ont été gravement blessées après qu’un homme armé ait tiré sur des foules de personnes qui profitaient d’une soirée d’été sur l’avenue Danforth à Toronto. Cet événement entraîne naturellement de la souffrance et du chagrin dans toute la ville. Les répercussions de ce genre d’horreur peuvent être profondes et permanentes – pour les personnes directement affectées et celles qui font partie de la communauté environnante.
Le SCFP-Ontario tient à transmettre sa profonde gratitude aux ambulanciers paramédicaux et à tous les premiers intervenants présents sur la scène dimanche soir. En quelques minutes seulement ils étaient sur la scène afin de s’assurer que toutes les victimes reçoivent les soins d’urgence dont ils avaient besoin. Des vies ont été sauvées grâce à leur travail.
De plus, nous apprécions, et reconnaissons, profondément les compétences des travailleurs hospitaliers qui offrent des soins et du soutien constants à toutes les personnes blessées. Nous les remercions, ainsi que tous les travailleurs des services sociaux communautaires qui offrent, et continueront d’offrir, du soutien pour aider à la guérison individuelle et collective qui est clairement nécessaire.
L’importance de ces travailleurs des services publics dans nos vies et nos collectivités est incommensurable, et nous sommes énormément fiers que bon nombre de ces héros soient des membres de notre syndicat.
La tragédie de dimanche n’était pas la première fusillade à se produire à Toronto cet été, mais elle est de loin la plus importante. Des familles de communautés des quatre coins de la ville ont été confrontées à des pertes traumatisantes au cours des derniers mois. Et certaines communautés subissent ce genre de tragédie depuis beaucoup trop longtemps. Cette situation ne peut plus durer. Nous avons besoin de solutions collectives à la violence armée dans la ville. Un plus grand nombre de policiers dans nos rues ne peut être proposé comme étant la seule solution. Nous devons nous attaquer aux causes profondes de la violence, particulièrement la nécessité d’avoir davantage de soutiens communautaires en matière de santé mentale.
Il y a un manque criant de financement à Toronto pour les services communautaires essentiels. Nous savons que des programmes créés alors que David Miller était maire, des programmes qui aidaient à réduire la violence armée, ont été coupés par les administrations Ford et Tory. Ces coupures ont été une erreur tragique pour laquelle la population de Toronto paye maintenant le prix collectivement des années plus tard.
Bien qu’il n’y ait pas de solutions faciles, nous ne pouvons pas nous laisser dominer par la peur. Nous ne pouvons pas laisser la peur nous diviser et détruire notre mode de vie inclusif.
Tous les ordres de gouvernement doivent s’unir pour voir à ce qu’un financement soit disponible afin de traiter véritablement les causes profondes qui entraînent la violence armée. Cela comprend des mesures de contrôle des armes à feu plus musclées. Nous avons besoin d’un réel leadership politique qui fera face immédiatement aux réalités auxquelles les communautés sont confrontées aux quatre coins de notre ville.
C’est une tragédie qui n’aurait jamais dû se produire. Nous devons tous prendre soin les uns des autres. Ensemble, nous devons exiger davantage de la part de nos gouvernements et nous assurer d’aller de l’avant ensemble, unis, dans la ville diversifiée que nous adorons.