Lorsque la pandémie de la COVID-19 a débuté, le gouvernement de l’Ontario a déclaré un état d’urgence. Cela lui a permis d’adopter de nombreux décrets d’urgence, dont la plupart ont permis aux employeurs d’ignorer des parties de nos droits de négociation collective. Ces décrets se voulaient des mesures temporaires pour répondre à la crise qui évoluait rapidement.
Le 21 juillet, en moins de deux semaines et sans consultation publique, les conservateurs de Doug Ford ont imposé le projet de loi 195 qui représente un abus de pouvoir majeur. Bien que la loi mette fin à l’état d’urgence, et que les Ontariens verront un assouplissement des restrictions, le gouvernement étend ses pouvoirs exceptionnels, antidémocratiques et sans précédent aux conditions de travail des héros de première ligne.
Les travailleurs de première ligne – qui ont assuré notre sécurité et offert les services dont nous avions besoin plus que jamais – méritent mieux que des attaques inutiles contre leurs droits garantis par la Charte. Ils méritent que leurs droits soient rétablis dès maintenant.
Montrons-leur à quel point ils sont importants pour nos collectivités.
Monsieur le premier ministre Ford,
Je vous écris aujourd’hui pour vous demander de mettre fin aux décrets d’urgence qui suppriment les droits des travailleurs par l’entremise du projet de loi 195 qui vient d’être adopté.
Le projet de loi 195 étend les décrets d’urgence qui ont priorité sur des parties importantes des conventions collectives des travailleurs de première ligne, et ce indéfiniment, même si le projet de loi stipule que l’urgence est terminée.
Il est maintenant possible de violer les droits relatifs aux mises à pied et aux réaffectations; tous les droits aux congés, comme le congé parental; et les dispositions relatives à la sous-traitance.
Et alors que de nombreux héros de première ligne ont déjà de la difficulté à trouver des services de garde adéquats, le projet de loi habilite les employeurs à changer les quarts des travailleurs à la dernière minute, sans consultation.
Les emplois des travailleurs peuvent être changés et ils peuvent être envoyés à d’autres sites, qu’ils aient des problèmes de transport ou non.
Le projet de loi 195 est une attaque contre les droits fondamentaux des travailleurs et un autre exemple qui montre que les travailleurs de première ligne ont droit à moins de respect que ce qu’ils méritent. Ces travailleurs qui ont assuré notre sécurité et offert des services essentiels dont nous avions le plus besoin méritent le respect et un accès total à leurs droits – non pas à l’instrument inefficace que sont les décrets d’urgence.
Je vous presse de respecter les travailleurs de première ligne, de mettre fin aux décrets d’urgence et de rétablir leurs droits dès maintenant.
Je vous prie d’accepter l’expression de mes sentiments distingués.
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