OTTAWA – Une enquête récente menée auprès des travailleurs de l’éducation de l’Ontario, notamment les aides-enseignants, les éducateurs de la petite enfance, les travailleurs de l’enfance et de la jeunesse, les concierges, les travailleurs de l’entretien et des métiers, et les secrétaires d’école, représentés par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et le Conseil syndical des conseils scolaires de l’Ontario (CSCSO), montre qu’une grave crise de sous-financement a entraîné une grave pénurie de personnel, la non-satisfaction des besoins des élèves et une augmentation de la violence au sein du Conseil des écoles catholiques d’Ottawa.
L’enquête du SCFP-CSCSO a été menée auprès de plus de 12 000 répondants de l’ensemble de l’Ontario. L’enquête met en évidence une crise de sous-effectif dans toutes les classifications, entraînant un soutien insuffisant pour les élèves et le personnel dans les écoles et la communauté d’Ottawa. Les bureaux des écoles sont surchargés par des demandes croissantes, le nettoyage des écoles souffre, et les réparations sont retardées ou ne sont pas effectuées
Lisez le rapport complet de l’enquête SCFP-CSCSO sur les services dans la région d’Ottawa.
Le SCFP 2357 représente plus de 3300 membres, assistants d’éducation, éducateurs agréés de la petite enfance, administrateurs de bureau, bibliothécaires et autres travailleurs de l’éducation.
Pour la seule année scolaire en cours, le Conseil des écoles catholiques d’Ottawa a dû faire face à une réduction d’au moins 55 millions de dollars du financement réel par élève
De nombreux travailleurs de l’éducation dans ces conseils scolaires déclarent être fréquemment confrontés à des incidents violents sur leur lieu de travail, plus de 47 % des assistants d’éducation et des travailleurs de l’enfance et de la jeunesse étant victimes d’un incident violent chaque jour.
Ce grave sous-financement met en danger les élèves et les travailleurs parce que les écoles manquent de personnel. Cela signifie également que les élèves voient leur environnement d’apprentissage régulièrement perturbé, ce qui crée un environnement qui est loin d’être propice à une éducation de la plus haute qualité.
Les travailleurs de l’éducation du SCFP de toute la province demandent au gouvernement Ford d’augmenter immédiatement le financement des conseils scolaires, de les doter d’un personnel adéquat afin que les travailleurs de l’éducation puissent faire leur travail dans la dignité et le respect, et de s’attaquer à la crise de la violence dans les conseils scolaires de l’Ontario.
Le CSCSO représente plus de 57 000 travailleurs de l’éducation en Ontario.
Citations :
Joe Tigani, président du CSCSO : Il est tout à fait clair que le système éducatif de l’Ontario est à bout de souffle. Pendant des années, le gouvernement conservateur a continué à réduire de plusieurs milliards de dollars le financement du secteur de l’éducation, ce qui a entraîné une grave pénurie de personnel, une augmentation de la violence à l’encontre du personnel et des élèves, et la négligence des besoins de nos élèves. Il ne fait aucun doute que le gouvernement Ford a abandonné le secteur de l’éducation. Le gouvernement de l’Ontario doit accroître son investissement dans les étudiants et les travailleurs de l’éducation et remédier immédiatement à cette situation. Les élèves méritent mieux, les parents méritent mieux et nos travailleurs de l’éducation méritent mieux.
Cynthia Steves, présidente de la section locale 2357 du SCFP
La section locale 2357 du SCFP représente plus de 3 300 assistants en éducation, éducateurs agréés de la petite enfance, administrateurs de bureau, bibliothécaires et autres membres du personnel éducatif du Conseil scolaire catholique d’Ottawa. Il y a un énorme problème de sous-effectif au CSCO dans toutes les classifications d’emploi. Le système est devenu si mauvais que plus personne ne veut être AE ou EPE. La violence contre les travailleurs de l’éducation est hors de contrôle, les membres sont frappés, battus et griffés par les élèves. Certains de nos membres ont subi des commotions cérébrales ou d’autres blessures causées par des élèves violents qui les ont obligés à prendre un congé de longue durée pour le reste de leur vie. Et ce n’est pas la faute des élèves ! Nous constatons une augmentation des besoins complexes de nos élèves, mais les aides qui leur sont proposées sont totalement inadaptées. Parce que nous avons des problèmes de recrutement et de rétention de personnel éducatif qualifié et formé, le conseil scolaire a embauché environ 1 500 travailleurs non qualifiés, qui n’ont pas reçu l’éducation ou la formation appropriée. C’est sans précédent et c’est dangereux. Le gouvernement Ford doit augmenter immédiatement le financement du secteur de l’éducation.
Les chiffres en un coup d’œil
- Le Conseil scolaire catholique d’Ottawa est confronté à une réduction d’au moins 55 millions de dollars du financement réel par élève en 2024-25
- 59 % des membres déclarent faire du travail non rémunéré pour le conseil scolaire, ce qui revient à subventionner les écoles pour compenser le manque de financement. Si l’on extrapole la quantité de travail non rémunéré rapportée à l’ensemble des membres de ces sections locales, cela équivaut à 44,6 emplois équivalents temps plein de travail non rémunéré effectués par les membres du SCFP.
- 92 % des personnes interrogées déclarent ressentir du stress en raison d’une charge de travail excessive.
- 87 % des personnes interrogées déclarent être victimes d’incidents violents ou perturbateurs sur leur lieu de travail. 95 % des assistants d’éducation ou des travailleurs de l’enfance et de la jeunesse sont confrontés à des incidents violents ou perturbateurs sur leur lieu de travail, 48 % d’entre eux déclarant que cela se produit tous les jours.
- 71 % des assistants d’éducation et des travailleurs de l’enfance et de la jeunesse voient leur lieu de travail (c’est-à-dire les salles de classe) évacué au moins de temps en temps.
- 84 % des personnes interrogées déclarent qu’il n’y a pas assez de personnes employées dans leur propre catégorie d’emploi au sein du conseil scolaire ou de leur école. 88 % des personnes interrogées ont déclaré que les services aux élèves, au personnel ou à la communauté scolaire seraient améliorés s’il y avait plus de personnel dans leur classification.
Pour plus d’informations, veuillez contacter
Shannon Carranco du SCFP
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514-703-8358
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