TORONTO – La promesse de la première ministre Wynne d’accéder aux demandes de l’Association des conseils scolaires (ACS) pour répondre aux moyens de pression de quelque 55 000 travailleurs de l’Éducation du SCFP pourrait aggraver une situation qui est déjà difficile, a prévenu le président du SCFP Ontario.

« En donnant suite aux demandes de l’ACS, la première ministre n’améliorera certainement pas les relations de travail dans les écoles de l’Ontario », a déclaré Fred Hahn.

« Nos membres sont outrés par le manque de respect de ce gouvernement envers le travail important qu’ils font dans nos écoles. Ils ont vu le gouvernement couper dans les services aux étudiants, et les travailleurs de l’Éducation du SCFP sont sans convention collective depuis plus d’un an à cause de ce gouvernement. Et maintenant, alors que le gouvernement devrait être en mode solution pour résoudre ces relations de travail laborieuses, il nous sert des ultimatums. »

Les 55 000 travailleurs de l’Éducation représentés par le SCFP ontarien sont sans contrat de travail depuis le 31 Août 2014. Mais ce n’est que le 10 Septembre 2015 que nos membres ont commencé à se livrer à des moyens de pression à la grandeur de la province, après que le gouvernement provincial et l’ACS eurent échoué à négocier une convention collective juste et équitable.

« Nous avons travaillé fort pour que l’ACS en vienne à considérer sérieusement la négociation d’un contrat de travail qui respectera nos membres et qui tiendra compte de leurs conditions de travail particulières, qui diffèrent des conditions des autres travailleurs oeuvrant dans notre système d’éducation publique », a déclaré la présidente du Comité de négociation du SCFP auprès des conseils scolaires de l’Ontario (CNCSO), Terri Preston.

« Nous avions déjà prévu deux jours de négociation la semaine prochaine et nous avons clairement fait valoir auprès de l’ACS, avant la rencontre d’aujourd’hui avec la première ministre Wynne, que nous souhaitions qu’ils s’engagent sérieusement à négocier une convention collective juste et équitable. Compte tenu de la déclaration que la première ministre a faite aujourd’hui, je m’attends à ce que l’employeur soit disponible pour négocier à chacun des huit prochains jours », a-t-elle ajouté.

Lors d’une rencontre survenue aujourd’hui avec les dirigeants du SCFP et des syndicats d’enseignants de la FEEO et la FEESO, la première ministre Wynne et la ministre de l’Éducation, Liz Sandals, ont déclaré qu’elles donneraient suite aux demandes de l’Association des conseils scolaires de l’Ontario. Ainsi, en réponse au présent litige, le gouvernement aurait l’intention d’avoir recours à la nouvelle Loi sur la négociation collective des Conseil scolaires (2014), à moins qu’un contrat de travail soit conclu avant le 1er novembre.

« Nos membres sont très frustrés. Je pense que nous avons montré assez clairement, au cours des six dernières semaines, notre ferme volonté d’être respectés au travail. Il devrait être évident, tant pour le gouvernement que pour l’Associations des conseils scolaires, que toute tentative de modifier unilatéralement nos conditions de travail actuelles ne sera pas tolérée. Je ne pense pas que le gouvernement ou l’Association des conseils scolaires souhaitent vraiment en arriver là », estime Terri Preston.

Les 55 000 membres du SCFP qui oeuvrent dans le monde de l’Éducation travaillent dans les écoles et dans les bureaux des conseils scolaires de l’Ontario, et ce, dans les quatre systèmes scolaires de la province. Parmi les travailleurs les moins bien rémunérés de notre système d’éducation, on retrouve certains de nos membres qui occupent des postes d’éducateur-adjoint, de gardien, d’adjoint administratif, d’éducateur à la petite enfance, de personnel d’entretien, d’entraîneur, de technicien de bibliothèque, d’orthophoniste, de spécialiste de l’informatique, ainsi que de nombreuses autres classifications.

« Les travailleurs de l’Éducation du SCFP constituent l’épine dorsale de nos écoles. Notre moyens de pression actuels ont démontré les nombreux rôles vitaux – souvent non reconnus ou devant être occupés en surplus des fonctions normales – que nos membres jouent dans nos écoles. Ils méritent d’êtres respectés et non pas de recevoir des ultimatums », a rappelé Fred Hahn.

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