TORONTO (ONTARIO) – Le gouvernement de l’Ontario ne peut ni rester assis sur les milliards de dollars qui devraient être consacrés à la sécurité des gens pendant la pandémie, ni continuer à dépenser moins par habitant que toute autre province hormis la région atlantique, a déclaré le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) Ontario.
« Les fordismes du genre « sans ménager les dépenses » ne veulent rien dire. En fait, ils sont faux. Ils sont loin de refléter la réalité », a affirmé Fred Hahn, président du SCFP-Ontario. « Nous avons en main un autre rapport, dans lequel on peut lire que 6,4 milliards de dollars qui devaient assurer la sécurité des Ontariens pendant cette crise n’ont pas été dépensés ».
Selon un nouveau rapport du Centre canadien de politiques alternatives, moins de 10 % des dépenses destinées à soutenir les particuliers, les entreprises et les programmes pendant la COVID-19 en Ontario provenaient de la province, le gouvernement fédéral se taillant la part du lion. En outre, l’Ontario dépense moins par habitant pour lutter contre la COVID-19 que toute autre province en dehors de la région atlantique, en dépensant un peu plus d’un tiers (lien en anglais seulement) de ce que la Colombie-Britannique dépense par personne.
« Le gouvernement Ford rejette la faute sur le gouvernement fédéral alors que nous avons désespérément besoin qu’il prenne ses responsabilités et les mesures nécessaires pour lutter contre la pénurie de personnel dans le secteur des soins de longue durée, pour voir à ce que les enfants et les travailleurs de l’éducation puissent reprendre le chemin de l’école en toute sécurité, pour offrir des congés de maladie payés à tous, pour aider les villes à faire face aux énormes trous dans leurs budgets et pour renforcer la capacité de traçage des contacts et de dépistage, pour ne citer que quelques-unes de ses responsabilités », a déclaré M. Hahn.
« Nous vivons en état de crise depuis près d’un an. Les conservateurs de Ford ne peuvent pas continuer à répéter leurs erreurs aux dépens de nos communautés. Il est grand temps que nous exigions tous qu’ils reconnaissent que dépenser sauve des vies, avant que les choses n’empirent, comme nous l’a montré la modélisation. »
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